Vente des produits issus de la ruche à Guelma : L’abeille butine, le miel «s’envole»

09/11/2024 mis à jour: 01:26
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Les prix affichés ne sont pas à la portée de tous (Photo : EL WATAN)

Des apiculteurs venus de plusieurs wilayas du territoire national sont depuis quelques jours à Guelma pour vendre leurs produits issus de la ruche, dont, en plus des différentes variétés de miels de montagne (poly floraux), d’eucalyptus, oranger, jujubier, euphorbe, l’on retrouve également sur les étalages les cires, les savons à base de miel, la propolis, la gelée royale et autres.

 La singularité dans cette vente demeure sans conteste les séances de dégustation proposées au public intéressé, ainsi que les explications qui lui sont données sur les bienfaits de chaque variété de miel et la petite promotion sur les produits. Mais force est de constater qu’un bocal d’un kilogramme n’est pas à la portée de tout le monde. Ainsi, malgré la promotion offerte par une réduction de 500 DA par kilo, il faut débourser la somme 5500 DA pour le miel de jujubier. 

Le kilogramme de miel d’eucalyptus est cédé à 4500 DA. Le miel de moutarde récemment introduit est cédé à 4500 DA, sans omettre d’autres variétés ayant le même prix, à l’exemple du miel de l’oranger ou de montagne. «Je vais me contenter de deux petits bocaux de 125 grammes chacun pour les rhums et les maux de gorge très fréquents en cette période chez les enfants», a déclaré une mère de famille, visiblement frustrée de ne pouvoir acheter une quantité de miel plus importante. Ainsi, les produits de la ruche sont devenus un luxe pour les nombreux visiteurs de ces ventes dites «du producteur au consommateur», d’autant que 10 grammes de gelée royale valent leur pesant d’or. «C’est 2000 dinars ! Et c’est un bon prix», a fait savoir un apiculteur à un acheteur. 

Quant à la savonnette à base de miel, elle trône à 250 DA l’unité. «Les prix ont doublé, voire triplé depuis la Covid-19. Mais ce n’est pas l’unique cause de la hausse. Nous avons assisté impuissants à la sécheresse, mais aussi aux incendies et aux mortalités dues aux maladies et à l’épandage de pesticides, insecticides et autres produits phytosanitaires létaux pour l’abeille», a précisé à El Watan un apiculteur de la wilaya de Tipasa. Et de conclure : «Ce qui a impacté négativement la production du miel par ruche ainsi que les autres produits.» Quoi qu’il en soit, l’abeille laborieuse butine inlassablement, mais le miel a tendance à «s’envoler».

 La douzaine d’apiculteurs nationaux, membres d’une association, venus à Guelma en collaboration avec l’APC, ont conscience des enjeux commerciaux et surtout de la survie des colonies d’abeilles. A méditer.   

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