Le candidat de l’opposition qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet au Venezuela, Edmundo Gonzalez Urrutia, cité à nouveau à comparaître hier par le parquet dans le cadre d’une enquête pour «usurpation de fonctions», ne s’est une fois de plus pas présenté à la convocation, rapporte l’AFP.
Vivant dans la clandestinité depuis trois semaines, E. Gonzalez Urrutia était attendu au ministère public à 10h00 locales (14h00 GMT). Lundi, il n’a pas répondu à une première convocation, tout comme il ne s’est pas rendu à celles de la Cour suprême.
Hier matin, la coalition de l’opposition Plateforme Uniforme (PU) a dénoncé sur le réseau social X un «harcèlement judiciaire» du candidat qui a, selon elle, «remporté à une écrasante majorité» à l’élection du 28 juillet. «La convocation répétée (...) constitue une violation claire du droit à la liberté d’expression», a ajouté la coalition, disant craindre désormais «un mandat d’exécution (mandat d’arrêt) contre notre candidat vainqueur, afin d’accentuer sa persécution».
Une comparution peut s’avérer périlleuse pour l’ancien ambassadeur de 74 ans, qui a dénoncé l’absence de «garantie d’indépendance» de la justice.
Edmundo Gonzalez Urrutia rique l’arrestation, le parquet ayant ouvert début août une enquête contre lui et la cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, pour «usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, association de malfaiteurs».
«Les grâces et pardons sont terminés, celui qui attaque les institutions, celui qui s’attaque à notre peuple doit assumer sa responsabilité.
Trop c’est trop !» a lancé lundi Diosdado Cabello, vice-président du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), considéré comme l’un des hommes les plus influents du pays, estimant que les «organes du système judiciaire» devaient «prendre les décisions nécessaires» à l’égard de E. Gonzalez Urrutia.