Variole du singe : Les recommandations de l’Institut Pasteur d’Algérie

25/05/2022 mis à jour: 21:54
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Alors que le monde continue de lutter contre la Covid-19 et que de nombreux pays cherchent des moyens de se remettre de la pandémie, un nouveau virus fait les manchettes dans le monde entier. Etats-Unis, Canada et plusieurs pays européens, notamment le Royaume-Uni, l’Espagne et la France ont été touchés par la variole du singe. 

Près de 20 pays où la variole du singe n’est pas endémique ont signalé des épidémies de la maladie virale, avec plus de 100 infections confirmées ou suspectées, principalement en Europe.
 

C’est une zoonose virale rare, c’est-à-dire un virus transmis à l’être humain par les animaux. Une transmission inter-humaine est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soins, mais elle reste limitée. 

Elle peut s’effectuer par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salives, éternuements, postillons) ou par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain). La maladie est généralement bénigne et guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines. Toutefois, elle peut être plus grave chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. 
 

Doit-on craindre une forte dissémination de cette maladie ? Comment faire pour la limiter ? Pour l’instant, on ne peut avoir aucune certitude sur ce qui va advenir. En Algérie, aucun cas n’a été détecté jusqu’à présent. «Les gestes barrières peuvent être utiles», écrit l’Institut Pasteur Algérie (IPA) dans une note d’information. Il s’agit, entre autres, du port du masque dans les lieux fermés, le lavage des mains et la distanciation sociale. L’IPA appelle en outre à «maintenir au minimum une distance d’un mètre avec les autres personnes, surtout si elles toussent, éternuent ou présentent de la fièvre».
 

Par ailleurs, l’IPA demande aux citoyens d'«adopter une bonne hygiène des mains après un contact avec des animaux ou des humains infectés» et se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydroalcoolique et à «utiliser des Équipements de protection individuelle (EPI), lorsque l’on s’occupe des patients». 

Dans ce contexte, la vigilance est requise devant tout cas évocateur. L’augmentation des voyages après une période de restriction pendant la pandémie de Covid peut être un facteur de propagation. 

Ce qui est inquiétant, c’est que les cas détectés en Europe et dans le monde ne sont pas liés, ce qui signifie qu’il manque une pièce du puzzle dans la façon dont ce virus se propage. Comprendre comment cette épidémie actuelle se propage sera essentiel pour briser la chaîne de transmission et maîtriser les chiffres. 

On craint toutefois qu’à mesure que l’été approche et que les grands rassemblements, tels que les festivals et les congrès, deviennent plus fréquents, des contacts étroits risquent de se produire et que le virus puisse se propager. L’Organisation mondiale de la santé a commencé à tenir des réunions d’urgence quotidiennes sur l’infection et continue de surveiller la situation à l’échelle mondiale. 

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