Vaincre l’inertie

25/02/2023 mis à jour: 06:59
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L’impérieuse nécessité de la numérisation des services publics revient ces derniers jours dans tous les débats. Tout récemment, l’hémicycle de l’Assemblée populaire nationale (APN) a abrité des débats passionnés sur ce sujet. Les représentants du peuple ont exprimé leur désir de voir l’introduction des technologies de l’informatique dans tous les domaines de l’activité publique nationale.

Il va sans dire qu’un tel usage aura une répercussion positive sur la gestion des affaires de la collectivité et, par ricochet, sur la prise en charge des préoccupations du citoyen en général. Il est le garant incontournable de la lutte contre la bureaucratie qui mine, de nos jours encore, nos administrations à tous les niveaux. Le chef de l’Etat n’a de cesse de dénoncer ce fléau inhibiteur de tout effort d’émancipation de la société.

L’approximation dans l’évaluation des situations d’intérêt national et la lenteur dans l’exécution des directives ne cadrent pas avec la détermination du Président à s’acquitter de tous ses engagements électoraux faits au peuple. C’est dans ce contexte précis qu’il a laissé exploser toute sa colère devant son gouvernement réuni. Le manque de transparence érigé en modèle de traitement des secteurs sensibles du pays cache souvent une volonté de nuire à l’intérêt général en plus de servir des appétits strictement personnels. Le débat parlementaire a, quant à lui, axé sa plaidoirie sur le bénéfice assuré par une généralisation de la numérisation dans certains secteurs clés de l’administration publique.

Le souci est porté particulièrement sur le portefeuille des Finances qui rythme la vie d’un pays. Aujourd’hui encore, le gros de nos investissements repose sur des budgets alloués dans la loi de finances, laquelle à son tour est quasi tributaire de la rente pétrolière. Les différents impôts sur les entreprises et autres activités rentables clôturent les recettes financières du pays. Les fausses déclarations délibérées ou anodines prises en compte dans la projection des dépenses remettent en cause la rigueur dans l’estimation des coûts des projets. Une seconde réévaluation des budgets entraîne alors dans son sillage une loi de finances complémentaire.

Le secteur des banques se trouve, lui aussi, à la traîne de la numérisation. Le paiement électronique peine encore à s’imposer dans les transactions commerciales, malgré les différentes promesses des décideurs. Des masses monétaires continuent à circuler, souvent même en dehors du circuit bancaire officiel. La numérisation dans ce secteur précis aura aussi le mérite de mettre fin au phénomène handicapant de la thésaurisation ancré dans certains esprits insensibles à toutes les assurances financières et les recommandations religieuses.

La même méfiance vis-à-vis des technologies modernes est, hélas, partagée, inexplicablement, par certains de nos responsables. C’est le cas connu dans le secteur de l’Enseignement. L’introduction de la tablette électronique promise à chaque occasion ne se concrétise pas encore dans la réalité. Les enfants peinent toujours avec leur fardeau sur leurs frêles épaules.

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