Usine de céramique de Guelma : Les travailleurs saisissent les autorités locales

27/01/2024 mis à jour: 03:46
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Les travailleurs de l’usine de céramique et des briques réfractaires de Guelma reviennent quotidiennement à la charge devant les portes de leur complexe situé sur la route de Belkheir, à la sortie est de la ville. 

Visibles depuis quelques jours, les mouvements de revendications socioprofessionnelles ont été porteurs de messages à qui veut lire et entendre au sujet du «règlement des salaires impayés depuis des mois». Joignant la parole à l’acte, les travailleurs lésés ont saisi pour la énième fois les autorités locales pour faire valoir leurs droits, mais réclamer aussi les allocations familiales et autres primes. «Nous demandons l’intervention des autorités compétentes pour débloquer cette situation et mettre fin au calvaire que nous vivons depuis de très longues années ici à l’usine», ont déclaré les représentants des employés à El Watan.

 «Nous avons saisi les autorités locales. Nous demandons des explications et par la même de faire pression sur notre employeur pour régler 24 mois de salaires impayés dus de 2017 à nos jours. Mais aussi le règlement des allocations familiales de 5 années. Le règlement des primes relatives aux décès, circoncisions, mariages et les fêtes religieuses et nationales, chômées et payées, pour 5 années d’exercice», concluent nos interlocuteurs. Ces derniers ont remis à El Watan une correspondance destinée aux autorités locales attestant de leurs déclarations avec une liste nominative des employés dûment signée. 
 

Quoi qu’il en soit, la situation est lourde de conséquences au sein de ce complexe. Elle serait aggravée par les créances de l’usine. «Ces créances s’élèvent à 50 milliards de centimes auprès de la CNAS, des impôts, de la banque BNP Paribas et la banque Trust», avait confié le PDG de l’usine à El Watan, il y a quelques jours. Il était question également de relancer l’activité. 

Mais en attendant, il semble que les autorités locales et le directoire de l’usine tardent à trouver des solutions pour apaiser le climat social qui y règne. D’autre part, le statut de cette entité créée en 2007 sur proposition du Conseil des participations de l’État (CPE) est passé, il y a quelques mois, de la dénomination ETER-Algérie-SPA à SARL ETER-Algérie. 
 

Ce changement suscite des interrogations parmi les travailleurs visiblement trop en retrait par rapport aux décisions prises par le Conseil d’administration de cette entreprise. Nous n’en saurons pas plus de ce côté-là. Dossier à suivre. 
 

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