Au Niger, le gouvernement a révoqué le permis d’exploitation du gisement d’uranium détenu par Orano. Dans un communiqué publié le 20 juin, le groupe français a précisé prendre «acte de la décision des autorités», qui intervient quelques jours après l’annonce du redémarrage des opérations de développement de ce gisement.
La prochaine étape pourrait être la réattribution du projet à une autre société, potentiellement la compagnie nucléaire russe ROSATOM. Depuis le coup d’État de juillet 2023, la junte au pouvoir à Niamey s’est en effet rapprochée de Moscou et des discussions seraient en cours pour l’arrivée de Rosatom sur l’uranium nigérien.
Pour rappel, Orano a annoncé la reprise des activités à Orano environ 10 ans après les avoir suspendues en 2015, dans un contexte mondial marqué par la baisse des prix de l’uranium.
Le groupe français n’a d’ailleurs pas été le seul à prendre une telle décision, puisqu’une coentreprise entre l’Etat et la Chine, la Société des mines d'Azelik (Somina), a également indiqué en mai se préparer à reprendre la production d’uranium interrompue en 2014.
«Les conditions actuelles du marché, avec une hausse favorable du cours de l’uranium, permettent d’envisager à nouveau une mise en exploitation d’Imouraren.
Tenant compte du contexte, et en réponse à la sollicitation des autorités, Orano avait soumis à l’État du Niger une proposition technique concrète permettant cette mise en valeur le plus rapidement possible», a indiqué Orano dans son communiqué.