Cela fait près de dix ans que les enseignants de l’université de Blida n’ont pas bénéficié d’un quota de logements.
Notre pays assistera, prochainement, à une grande opération de distribution de logements, tous types confondus, et ce à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Une ‘’aubaine’’ dont les enseignants universitaires en quête d’un toit depuis plusieurs années souhaiteraient en profiter. Rien que pour l’exemple, l’université Blida 1 compte, au minimum, une centaine d’enseignants qui vivent dans des conditions difficiles parce qu’ils n’ont pas de logement.
D’ailleurs, même le Pr Mohamed Bezzina, recteur de cette université a tiré la sonnette d’alarme sur la situation précaire de plusieurs enseignants universitaires. Dans ce sens, il espère que les walis leur octroie des quotas pour contribuer à régler progressivement un épineux problème touchant malheureusement l’élite de la société. ‘’Notre université compte, au minimum, une centaine d’enseignants qui vivent dans la promiscuité ou qui dépensent d’importantes sommes d’argent pour la location. Cette malvie se répercute malheureusement sur leur rendement scientifique et pédagogique’’, regrette t-il.
Et de poursuivre ; « Cela fait près de dix ans que les enseignants de notre université n’ont pas bénéficié d’un quota de logements. En dépit de nos écrits aux différents walis qui se sont succédés à la tête de la wilaya de Blida, aucune suite favorable nous a été donnée depuis 2014.’’ Le recteur de Blida 1 estime que si chaque daïra consacrait un petit quota pour les enseignants universitaires à chaque distribution, et ce en guise de logement de fonction, le problème aurait été plus ou moins réglé. ‘’Un logement est plus que primordial pour l’enseignant. Ce dernier a besoin de stabilité et surtout d’un espace suffisant pour des considérations professionnelles.
D’ailleurs, et dans les normes requises, l’appartement destiné à un universitaire doit comporter une pièce/ bureau pour les besoins de la recherche scientifique et la préparation des cours à distance, surtout depuis la numérisation du secteur de l’enseignement supérieur’’.
Par ailleurs, le bureau de la section syndicale de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FNESRS) de l’université Blida 1, avait déjà dénoncé, il ya une année, l’absence de quotas de logements pour les enseignants universitaires. Cette section avait avancé qu’environ 500 enseignants de Blida 1 étaient en quête d’un logement.
Dans un communiqué établi par l’occasion, ses rédacteurs déploraient ‘’la passivité des walis et leur non implication pour trouver une solution aux nombreux enseignants, clochardisés faute d’un toit fixe.’’, et ce en dépit de plusieurs écrits et demandes d’audience justifiées.
Les syndicalistes dénonçaient le fait que «certains enseignants dépensent plus de la moitié de leurs paies pour la location de logements, alors que d’autres résident carrément au sein des cités universitaires !». Ils espèrent, eux aussi, que les walis s’impliquent pour le bien des enseignants de l’enseignement supérieur, et par ricochet pour le bien de toute la communauté universitaire et le rendement de la recherche scientifique.