Donald Trump a déposé une plainte contre le ministère américain de la Justice, réclamant 100 millions de dollars pour ce qu'il qualifie de tentative de «persécution politique» liée à la perquisition menée par le FBI en 2022 dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Cette perquisition visait à récupérer des documents classifiés que l'ancien président aurait conservés après son départ de la Maison Blanche, contrevenant ainsi à la loi qui exige que ces documents soient remis aux Archives nationales.
Dans la plainte, Trump accuse le ministre de la Justice, Merrick Garland, et le directeur du FBI, Christopher Wray, de s'être «éloignés du protocole» habituellement appliqué aux anciens présidents. Il allègue que la perquisition et les poursuites qui ont suivi avaient pour but de nuire à sa personne, ce qui justifierait selon lui la demande de 100 millions de dollars de dommages et intérêts, ainsi que 15 millions de dollars pour les frais de justice.
Trump, qui est candidat à la présidentielle de 2024, répète souvent que les démocrates utilisent la justice comme un outil contre lui, bien que ces affirmations ne soient soutenues par aucune preuve concrète. L'ancien président avait déjà fait des déclarations controversées en mai, insinuant que le mandat de perquisition du FBI montrait que le président Joe Biden souhaitait sa mort, ce qui a été démenti par le FBI.
Concernant les accusations de mauvaise gestion des documents classifiés, Trump fait face à des charges graves, notamment celle d'avoir compromis la sécurité nationale en conservant chez lui des documents sensibles, tels que des plans militaires et des informations sur des armes nucléaires. Bien que les poursuites aient été annulées par une juge fédérale en juillet, le procureur spécial en charge de l'affaire a fait appel de cette décision. Si Trump est reconnu coupable des charges les plus lourdes, il pourrait encourir jusqu'à 10 ans de prison.