Les personnalités antisociales affichent des comportements inadaptés à la vie en société. Ils se manifestent de manière très variable en fonction des individus. Les sujets concernés par un trouble de la personnalité antisociale vont exprimer un désintérêt total ou un profond mépris pour la société qui les entoure. Comment se manifeste ce trouble mental ? Quelles répercussions a-t-il ? Peut-il être traité ? Les individus touchés par le trouble de la personnalité antisociale ne se conforment pas à la législation en vigueur, et rejettent toutes formes de normes. Dans les faits, ils ont tendance à commettre des actes illégaux et répréhensibles, sans avoir nécessairement conscience d’engager leur responsabilité : mensonges, fraudes, vols, dégradations de biens, harcèlements, affrontements avec les représentants de l’ordre public, violences envers des personnes et/ou des animaux, consommation de stupéfiants… Les personnalités antisociales se caractérisent par des traits de caractère communs : agressivité, irritabilité, violence, impulsivité, incapacité à planifier, incapacité à avoir des remords ou des regrets… Ce trouble spécifique de la personnalité, qui se manifeste principalement par le manque partiel ou total de considération de l’autre, laisse apparaître ses premiers signes cliniques vers l’âge de 15 ans environ. D’intensité variable, cette pathologie très hétérogène affiche une prévalence supérieure au sein de la population masculine (Le Manuel MSD). On en retrouve la forme la plus sévère dans le cadre de la psychopathie. Le trouble est régulièrement associé à d’autres pathologies comme la toxicomanie, le trouble de la personnalité borderline, ou encore le déficit de l’attention/hyperactivité. Dans le langage médical, on parle de comorbidités pour qualifier ces différents troubles susceptibles de venir compléter un tableau clinique. Pour établir le diagnostic de ce trouble spécifique de la personnalité, les professionnels de santé — psychiatres, psychologues, médecins… — peuvent s’appuyer sur la cinquième version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5), qui fait figure de référence dans le domaine de la psychiatrie. Les critères diagnostiques sont les suivants (d’après Psychomédia) :
Les personnes concernées ont du mépris et transgressent les droits d’autrui. Cette conduite se manifeste par la présence d’au moins 3 des symptômes ci-après : incapacité d’intégrer les normes sociales qui caractérisent les comportements légaux, comme le démontre la répétition d’actes passibles d’arrestation ; enclin à exploiter autrui par profit ou par plaisir : des mensonges répétés, usage de pseudonymes, escroqueries ; impulsivité ou impossibilité à planifier à l’avance ; irritabilité ou agressivité ; mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d’autrui ; irresponsabilité persistante : incapacité répétée à assumer un emploi stable ou à honorer ses créances ; absence de remords : indifférence après avoir blessé, maltraité ou volé autrui.
Le sujet est diagnostiqué avant 18 ans.
Un trouble des conduites a débuté avant l’âge de 15 ans. La conduite antisociale ne survient pas uniquement pendant le cadre d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire.