C’est l’histoire d’une section autoroutière aux surnoms effrayants. On l’appelle «La route de la mort» ou «La pente de la mort».
Et pour cause, le nombre important d’accidents enregistrés, notamment sur la partie allant de Lakhdaria à Bouira (33 km), qui sont souvent meurtriers. En effet, sur les 624 accidents survenus à travers la wilaya de Bouira, environ 162 accidents ont été enregistrés rien que sur cette section, a déploré M. Doukari de la cellule de communication de la Protection civile, ajoutant que 219 personnes ont été blessées et 8 autres ont trouvé la mort.
Depuis le début de l’année, les accidents de la circulation ont fait 35 morts et 784 blessés, a-t-on déploré de même source, qualifiant la section autoroutière en question de point noir ayant acquis une triste réputation en raison du nombre effrayant d’accidents de la circulation emportant des vies humaines. C’est pratiquement l’un des axes les plus accidentogènes. Une route redoutée par tous ceux qui sont obligés d’y circuler.
Dimanche dernier, un carambolage impliquant quatre véhicules (deux bus de transport de voyageurs et deux poids lourds), survenu à la sortie du tunnel de Ain Chriki, dans la commune de Djebahia, a fait 17 blessés et des dégâts matériels importants. Les charges excessives et surtout le non-respect du code de la route sont principalement les deux facteurs provoquant les accidents sur cette partie de l’autoroute. Abdat Youcef, de la Protection civile de Bouira, a déclaré que les interventions des pompiers sur ce tronçon sont presque récurrentes. «Il est parmi les points noirs causant des accidents parfois mortels», a-t-il regretté. Il faut préciser que la dégradation de la chaussée et l’absence de plaques de signalisation avertissant les usagers sur le délabrement de la route sont aussi des éléments provocant ces accidents.
Des engins de travaux publics sont parfois mobilisés dans le cadre des opérations de réhabilitation des parties dégradées sans aucune plaque avertissant les usagers.