Avec un réseau routier très dense, s’étendant sur plus de 2000 km, la wilaya a d’énormes défis à relever,
notamment en ce qui concerne la modernisation des routes nationales.
Le secteur des travaux publics dans la wilaya de Boumerdès a bénéficié d’une enveloppe financière de 193 milliards de centimes au titre de l’année 2025. C’est ce qu’a révélé la wali Fouzia Naâma lors de la dernière session de l’APW, soulignant que cette somme est réservée à l’entretien et la réhabilitation des routes dégradées. Pas de nouveaux projets donc dans ce secteur névralgique où beaucoup reste pourtant à faire. Avec un réseau routier très dense, s’étendant sur plus de 2000 km, la wilaya a d’énormes défis à relever dans ce domaine.
Sa proximité de la capitale, du port et de l’aéroport font d’elle un point de transit obligé pour beaucoup d’automobilistes et d’opérateurs économiques, d’où la nécessité de moderniser ses voies de communication, notamment les routes nationales ou les chemins de wilaya dont 30% sont dans un état dégradé. La semaine passée, la première responsable du secteur, Feryel Sayoud, a annoncé sur les ondes de la radio, le renforcement et la réhabilitation prochaine de la RN68 sur une distance de 11 km. Ponctuée de glissements, la partie reliant les Issers à Chabet El Ameur s’est nettement dégradée, rendant le trajet inconfortable.
La même responsable a évoqué aussi la poursuite des travaux d’entretien sur la RN12 qui connaît une pression grandissante à longueur de journée. Suspendus faute de crédits, les travaux de réhabilitation de la section reliant Thénia à Corso vont reprendre incessamment afin de mettre un terme au calvaire des automobilistes. Il faut dire que le manque de financement a retardé l’achèvement de nombreux autres projets. C’est le cas du pont lancé à l’entrée sud de Boudouaou afin de relier le CW 122 à la RN5.
Cette fois, les autorités ont eu recours au fonds de wilaya en prélevant 10 milliards pour redémarrer le chantier dont l’achèvement nécessite une somme de 20 milliards. «Ce type d’opération doit être financé par le ministère pas sur le budget de wilaya», estime un élu à l’APW. L’année passée, le secteur a eu droit à 220 milliards de centimes, dont une grande partie a été consacrée au dédoublement de la RN 29 et la réalisation de deux bretelles afin de relier Khemis El Khechna à l’autoroute Est-Ouest.
En sus du manque de crédits, des retards sont signalés dans l’avancement de nombreux projets, générant des surcoûts et des désagréments supplémentaires pour les automobilistes. L’exemple de l’évitement de Boumerdès ou le projet de dédoublement de l’axe reliant Bordj Menaïel à Cap Djinet sont édifiants. L’autre grand défi aujourd’hui est de désenclaver la région de Dellys et de la rendre attractive.
«Cela fait des années qu’on attend le dédoublement de la RN25 et de la RN24 pour sortir cette région de son isolement. Les études ont été achevées, mais les crédits n’arrivent pas», déplore un élu à l’APW en souhaitant l’extension du port afin, dit-il, de booster l’activité économique locale.