Environ 56 lignes de transport scolaire à travers le territoire de la wilaya de Mascara attendent d’être couvertes pour répondre aux besoins des élèves scolarisés, ce qui représente environ 17,17% des lignes non encore pourvues. Cette situation est clairement mise en évidence dans le rapport de la direction de l’éducation pour la rentrée scolaire 2023/2024.
Le document démontre que 327 lignes bénéficient actuellement d’un service de ramassage grâce à une flotte de 413 autobus, dont 315 sont la propriété des municipalités, soit 76,24% du total. Néanmoins, 59 d’entre eux sont hors service, représentant 14,26% de la flotte, tandis que les 98 autres sont des véhicules loués à des tiers, soit 23,76% du nombre total. Quant aux autobus en service, comme l’indique le même rapport, ils assurent le déplacement de 31 726 étudiants vers leurs établissements scolaires, dont 9452 écoliers, soit 29,72% du total, 14 803 collégiens, équivalant à 46,66%, et 7 371 élèves du secondaire, représentant 23,28%.
Pour remédier au déficit constaté dans le domaine du transport scolaire, le wali de Mascara, Farid Mohammedi, a insisté lors des travaux de la réunion du Conseil de wilaya consacrée à l’évaluation de la rentrée scolaire 2023/2024, qui s’est tenue le 5 octobre, sur l’importance de garantir un nombre adéquat de moyens de transport scolaire.
Il a également suggéré la possibilité de recourir à la location de bus auprès de particuliers, en prenant en considération la disponibilité des ressources financières en coordination avec la direction de l’Administration locale (DAL). En dépit de ce déficit, des autobus destinés au transport scolaire, reconnaissables par leur marque Mercedes et leur couleur jaune, ainsi que par l’inscription El-Naql El-Madrassi en arabe, sont utilisés à d’autres fins que celles pour lesquelles ils ont été initialement prévus.
Chaque jour, pendant les heures de classe, ces autocars clairement identifiables sont repérés, stationnés près du siège de la wilaya ou au marché quotidien de Trig El Oued de Mascara. De plus, d’autres sont aperçus en train de circuler sur les routes avec des passagers à bord, parmi lesquels figurent des femmes et des hommes qui ne semblent pas avoir de lien avec le domaine de l’enseignement.
Pendant que ces autobus de transport scolaire sont immobilisés ou circulent ainsi, 56 lignes attendent d’être couvertes pour répondre aux besoins des élèves, portant chacun un sac à dos lourd, parcourent à pied, quels que soient les conditions météorologiques, des trajets pour rejoindre les bancs de leurs écoles lointaines.
Dans l’après-midi, faute de moyens de transport, de nombreux enfants scolarisés doivent rentrer chez eux en comptant uniquement sur eux-mêmes, bravant parfois la pluie et le froid, tout en étant exposés aux dangers de la circulation routière. Certains sont souvent aperçus en train de faire du stop.
La conversion de ces véhicules utilitaires destinés au transport scolaire soulève plusieurs préoccupations. D’ores et déjà, on peut dire que l’utilisation de ces véhicules à d’autres fins pourrait entraîner des retards, voire empêcher certains écoliers d’accéder au transport dont ils ont besoin.