Tiaret : Zones d’ombre…. et zones aux besoins spécifiques

12/01/2023 mis à jour: 22:30
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Une vue générale de Tiaret

Alors qu’il est attendu ce jeudi dans la daïra de Oued Lili, ex-Diderot et ses deux communes que sont Sidi Ali Mellal et Tidda, avant-dernière étape avant d’aller à  Mechraa Sfa (ex-Prévost-Paradol) et clore sa longue tournée des 42 communes de la wilaya, les sorties du chef de l’exécutif seront désormais ciblées. C’est ce que nous avons compris en marge d’une rencontre informelle ce mercredi avec Ali Bouguerra. L’homme, débonnaire, toujours volubile, n’a pas encore connu de haltes depuis son intronisation il y a moins de quatre mois. Son emploi du temps est réglé comme du papier à musique avec en sus un pragmatisme avéré. Après avoir bouclé «ses fameux 100 jours» que tout wali se croit obligé d’en rendre compte, le chef de l’exécutif est revenu sur le bilan de l’année 2022, dont trois mois à son actif, passés au stade constat. Investi d’une mission de revigorer le secteur stratégique de l’agriculture aux atouts indéniables dans la région, le tourisme et l’investissement dans toutes ses déclinaisons, l’orateur avait en préambule situé la donne et espéré des dividendes que les populations de la wilaya engrangent à l’aune non seulement du programme lié aux zones d’ombre, mais aussi au déroulé des quatre autres grands programmes (ceux centralisés, dans le cadre des PCD, Hauts- Plateaux que les PCD) dont certains à l’indicatif du wali. Sans rentrer dans certains détails liés par exemple à la clôture de l’année financière dans la wilaya donc au niveau du trésor public et ce passage sacro-saint vers son  siège pour le paraphe dans les registres comptables, Ali Bouguerra est revenu sur le programme des 622 zones d’ombre au profit de 38 des 42 communes de la wilaya. Ce programme dit du président,  qui a valu des tournées et l’inscription de petits projets communautaires, est dans sa phase finale. «979 sur les 1050 projets ont été réceptionnés». Et d’ajouter  : «200 d’entre-eux ont concerné  des opérations de désenclavement donc soit d’ouverture de pistes et/ou aménagements de voies, 307 pour améliorer des conditions de scolarité, 178 en matière d’alimentation en eau potable, 69 projets d’électrification rurale, 75 dans le cadre du raccordement en gaz (le plus souvent du propane dans des douars et mechtas». Le programme des zones d’ombre a aussi concerné des opérations d’assainissement, 49 pour l’énergie solaire, 31 opérations dans le secteur de la jeunesse et des sports, 12 projets dans le secteur de la santé, 3 pour des aménagements et enfin 11 au profit de l’éclairage public. Coût de ce programme dont on estime le taux à 92% est 12,6 milliards de dinars. Les communes de Tiaret et de Mahdia n’en sont pas retenues car ne disposant pas de zones d’ombre quoique les habitants de la cité Mohamed Bouhenni s’estiment en faire partie,  explique le wali alors que le commun des mortels sait que ce quartier a figuré longtemps parmi les priorités de certaines assemblées et leurs maires. Une parenthèse s’impose pour dire que la cité Bouhenni avait même bénéficié d’un projet européen. La lecture du bilan a fait dire au chef de l’exécutif que «Tiaret a été citée comme référence en matière d’approche envers la conduite de ce programme en faveur des zones d’ombre». Et d’ajouter : «Désormais,  ces zones doivent être qualifiées de zones aux besoins spécifiques car disposant de commodités de base pour une vie décente». Le programme a même valu la visite d’une commission du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales qui l’ont a apprécié. Bémol dans ce tableau décrit par le wali comme étant «un programme qui générera un impact certain dans la vie de ces ruraux», «le retard pris dans certaines communes comme Feidja dans le lancement de certains groupes scolaires» alors que, renchérit-il, «la réalisation de certains établissements scolaires avec des matériaux nobles procède d’une très bonne conscience professionnelle qu’ont certains entrepreneurs». C’est l’exception et non pas la règle bien sûr. On aurait souhaité avoir la nomenclature des opérations notamment sur les PCD (Plans communaux de développement) mais le wali évoque la consommation de seulement 31% des 1,3 milliard de dinars alors que l’année dernière le taux serait de 56%. Même le budget de wilaya, consommé à hauteur de 74%, reste dans les standards alors que d’autres projets bien que gelés ont vu leurs financements notifiés. Le wali, en évoquant le secteur de l’habitat, a axé son intervention sur le déblocage des projets à la traîne dont certains du fait de la bureaucratie notamment dans le cadre des promotions immobilières, publiques ou privées qui ont longtemps pâti des conséquences de certains détails, vite annihilés sur site, après presque chaque visite sur le terrain. Au-delà des indicateurs que l’on y voit, vert ou rouge, c’est selon, il y a surtout cette volonté affichée et manifeste du chef de l’exécutif de valoir à cette région qui se relève de ses longs retards de l’entrain et de l’optimisme car beaucoup de populations se sont mise à croire en des lendemains meilleurs, bien qu’en amont, il est espéré de voir se réaliser des projets structurants d’envergure qui prédisposent la capitale des Hauts-Plateaux de l’Ouest à jouer son rôle de pôle. En attendant, ca croise les mains en attendant le train siffler, les voies express la reliant vers l’autoroute Est-Ouest (via Relizane ou sur Khemis Miliana) se réaliser, être raccordée à partir du MAO pour ses 22 communes du Nord pour soustraire le principal barrage de Bekhadda pour l’irrigation d’appoint et voir éclore ces PME/PME qui viendront en complément d’une agriculture prometteuse….

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