Larbi Ouadahi, président de l’assemblée populaire communale de la ville de Tiaret est en train d’élaborer un arrêté municipal visant la fermeture de la quarantaine de boucheries qui sont installées au marché de fruits et légumes de la cité Belhadj Hachemi (ex-Volani).
Dans les faits, ils sont un total de 65 bouchers qui disposent d’étals dans ce cloaque érigé d’une manière presque informelle depuis au moins trois décades sous une de quasi-anarchie, d’insalubrité et de manque d’hygiène. Décision prise collégialement au niveau de la commission de sécurité de la wilaya après un constat que l’on devine amer de «ventes de produits carnés et de viandes d’origines inconnues, à plusieurs reprises, tantôt par les commissions MTH, du BHC, tantôt celles initiées par les services de sécurité, à chaque signalement».
Tout le monde a en mémoire la découverte faite il y a deux ans de cela de produits congelés de près de 11 quintaux chez un boucher informel ne disposant même pas de documents pour l’exercice de la profession nonobstant d’autres produits d’origines inconnues. En clair, cela veut dire que des viandes provenant d’abattage clandestin font rage et parfois à la barbe et au nez des enquêteurs à quelque niveau que ce soit, notamment à Zaaroura, Karman et Volani et même au niveau du marché hebdomadaire à bestiaux à la sortie sud de la ville.
Selon Larbi Ouadhahi, que nous avons contacté mercredi dernier, «les bouchers concernés ont été mis en demeure et certains disposent d’ailleurs de locaux au niveau du marché appelé Trig El Beidha. Dans un passé récent, les autorités locales prévoyaient d’éradiquer tout ce marché pour les besoins du passage d’une voie routière. Lequel projet reste selon toute vraisemblance dans les tiroirs en attendant l’embellie financière du pays.
Cela intervient dans une APC qui manque de symbiose et de collégialité dans ses décisions malgré la présence en son sein de jeunes élus diplômés tant loués par le chef de l’exécutif mais aussi face à d’autres élus enclins à l’immobilisme d’où leurs moues dubitatives quand il s’agit d’évoquer la problématique d’atténuer le commerce informel et ce, dans toutes ses déclinaisons.