Tiaret : Les problématiques des déchets et de l’eau en débat à l’APW

29/06/2024 mis à jour: 15:55
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Centre-ville de Tiaret (Photo : El Watan/Archives)

 La deuxième session de l’Assemblée populaire de wilaya de Tiaret, tenue mercredi dernier, a été consacrée à la problématique des déchets, aux problèmes de l’eau que vivent les populations de Tiaret et de trois autres localités (Mechraa Sfa, Rahouia et Mahdia) et à d’autres problématiques adjacentes.

 

Ce fut, en définitif, une session pas comme les autres. Bien avant l’ouverture, Bekhaira Larbi, président, avait annoncé : «Son assemblée a décidé d’orienter une partie de l’enveloppe dévolue autrefois à la gestion des colonies de vacances vers des projets d’appoint, notamment des forages engagés par l’Etat dans certaines localités.» Histoire de dire l’intérêt que portent les élus à cette question cruciale qui parade au hit des préoccupations citoyennes de la wilaya de Tiaret. Session baptisée au nom du chahid Kharoubi Moulay, qui a valu par la qualité et la pertinence de certains propos qui ont tranché avec celle de langue de bois usitée en pareilles circonstances.

 En plus du point nodal inscrit à l’ordre du jour, soit la problématique des déchets ménagers et autres, les élus ont évoqué avec insistance «ce souhait, maintes fois réitéré, de voir les autorités centrales inscrire les dédoublements de trois routes nationales pour désengorger encore plus la région. Les routes nationales 23 et 14 en priorité». L’on saura en marge de cette rencontre que le principal pourvoyeur d’eau, le barrage Bekhadda, bénéficierait, dans les tout prochains jours, d’une opération de désenvasement dotée d’une AP de 4 milliards de dinars quand on sait que l’infrastructure en question en recèle près de 5% de vase de son volume théorique. Le barrage par qui l’alerte a été donnée connaît déjà une grande opération de réhabilitation de 4 stations de pompage et de refoulement du système pour une AP globale de plus de 7 milliards de dinars. 

Des projets dotés de sommes colossales qui vont au secteur et l’infrastructure et qui appellent à tout le moins l’élaboration d’un bilan, diront certains. S’agissant des déchets ménagers, il est utile de rappeler que les populations des localités, autrefois gérées par l’ex-CET (Centre d’enfouissement technique) de Hamadia, aujourd’hui fermé, éprouvent des difficultés, d’où l’appel lancé par les élus d’y remédier au plus vite.

 L’opération à initier par le ministère, tant pour des CET de Hamadia que pour Aïn Dheb, reste une urgence manifeste. Même le centre de Tiaret voit ses trois casiers saturés et c’est dire l’urgence d’opérations futures qu’expriment les élus en marge de cette session. Troisième gros souci pour les pouvoirs-publics et indubitablement que vivent certaines populations du Sud-Ouest, il reste les chutes de tension en dépit d’un appel de consommation faible par rapport à la production. 

On parle de seulement 29% de la production consommés bien que techniquement on explique la situation par la non-diversité des sources d’approvisionnements. Au sud de la wilaya, Sonelgaz, l’ADE et, par conséquent, les populations d’au moins six communes font face à des coupures intempestives, d’où l’urgence de l’actualisation des bilans énergétiques et de l’implant d’équipements à même de faire face aux amenées d’eaux depuis Chott Echergui. 

Dernier gros problème pour les pouvoirs publics soulevé lors de cette session aura été la gestion de l’eau dans les grands ensembles urbains et principalement dans les sites AADL qui, bien que pourvus de bâches à eau, ne disposent pas d’équipements à même d’optimiser la distribution.   

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