Pas moins de vingt-sept quintaux de Tilapia rouge, produite chez deux pisciculteurs de Ksar Chellala et Rahouia, viennent d’être mis sur le marché local et concourt ainsi à permettre à certains ménages qui apprécient cette variété de poisson de l’acquérir à moindre prix. C’est ce que nous a déclaré le responsable de la direction des ressources halieutiques, docteur Benamara.
Pour autant, l’écoulement de ce produit reste toujours problématique quand on connaît le parcours du combattant pour lequel sont confrontés les agriculteurs qui commencent à s’initier à cette culture de poissons en eau douce pas encore bien ancrée dans la culture ménagère ni dans le circuit commercial contraignant. Présentement, les deux producteurs qui se sont beaucoup dépensés pour présenter un produit aux normes après un cycle qui dure jusqu’à 5 à 6 mois restent confrontés à l’écoulement.
Le Tilapia est ainsi cédé à deux fois mois son prix à la vente soit à titre indicatif à 300 DA le kilogramme, alors que le marchand ne le cédera à pas moins 600 DA. Un prix fixé suivant une procédure qui reste un peu lourde voire bureaucratique.
Avant l’accord final de la DSA direction des services agricoles), le producteur doit avoir le certificat médical du BHC du fait notamment de cette volonté de préserver la femelle interdite de vente nonobstant la qualité du produit. A Tiaret, un des producteurs locaux, pionnier dans la filière a vu périr, dernièrement, pas moins de 9000 unités et sa production transférée hors wilaya du fait d’un problème lié à… une panne de chaudière. Quid de l’absence de gaz pour chauffer les écloseries dans certaines zones enclavées.
Le Tilapia reste un poisson bon marché et des plus consommés dans certains pays avancés du monde nonobstant sa valeur nutritionnelle. Il reste pour beaucoup de bourses une alternative face à la cherté de la sardine.