Tiaret : Belarbi Belgacem, ex-ministre de l’Industrie, tire sa révérence

08/08/2023 mis à jour: 00:17
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Le moudjahid, ex-cadre de l’état et ex-ministre de l’industrie dans le gouvernement de Belaid Abdeslam est décédé avant-hier en fin de journée foudroyé par une AVC à l’âge de 86 ans, laissant  derrière lui une veuve éplorée, une Allemande qui à tout sacrifié pour l’accompagner dans sa vie, deux enfants, une grande fratrie et des concitoyens qui lui vouaient un respect immodéré. 

Après s’être distingué dans ses études et envoyé par le front parfaire ses études en Allemagne après un passage au Maroc, notre brillantissime étudiant s’en sort avec un diplôme de chimiste de l’université de Leipzig dans l’ex RDA. A l’indépendance, il occupa plusieurs fonctions dont celle de cadre à Sider El Hadjar avant d’intégrer le gouvernement de feu Belaid Abdeslam en 1993. 

Après sa retraite il regagna sa ville natale, Tiaret, où il coulait des jours paisibles au milieu des siens et sortira un livre « les enfants de village Sbagnoul » ou il décrit la vie citoyenne et militante d’alors, dans un populeux quartier autrefois habité par des colons, « Village Sbagnoul » dont certains d’origine hispanique. 

« Si Belgacem » comme aiment à l’appeler beaucoup de ses connaissances a rejoint le maquis dès l’âge de 20 ans dans la zone sept de la wilaya cinq, alors qu’il était prédestiné aux études. Dans sa retraite au niveau du quartier « Boulis Amar », à la sortie nord de Tiaret  « Si Belgacem » trouvait du plaisir à écrire. Mais apparemment désappointé par le monde de l’édition. 

Son deuxième tome n’est pas paru. Il n’ ya pas si longtemps El Watan devait l’entretenir mais sa santé chancelante a fait reporter cette rencontre ratée autour de son livre « Les enfants de village Sbagnoul » qu’il nous a offert. Un magnifique ouvrage sur ce « quartier indigène de Tiaret où la pauvreté était insoutenable mais où les hommes était chaleureux » comme noté par l’éditeur qui explique que : « l’auteur a remonté le cours de sa propre histoire pour nous remémorer la colonisation dans les terres céréalières et rappeler que, contrairement aux affirmations indéfendables de ses dirigeants, la présence française en Algérie n’a écrit que des pages sombres ». 

Le défunt devait être inhumé ce hier matin auprès des siens, « les Béni Mediène » et les « Gouacem » du côté de Tagdempt. Nos sincères condoléances à ses proches, amis et alliés. Paix à son âme.  

 

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