Avions de chasse, aéroglisseurs et véhicules blindés : sur une plage thaïlandaise, des soldats américains et locaux ont répété vendredi 3 mars le scénario d'un débarquement, dans le cadre de Cobra Gold, un des plus importants exercices militaires d'Asie, avec près de 6000 G.I. cette année.
La 42e édition de Cobra Gold, qui se tient chaque année, marque un retour à la normale après les restrictions liées à la pandémie de coronavirus.
Une zone stratégique
Des milliers de soldats venus des États-Unis, de Thaïlande et d'autres pays asiatiques (Singapour, Indonésie, Malaisie, Corée du Sud, et Japon) sont réunis depuis lundi, et jusqu'au 10 mars, pour une série d'exercices conjoints qui visent à renforcer leurs liens. Forte de quelque 6000 membres, la délégation américaine a plus que quadruplé en un an, pour asseoir son influence dans cette région du monde hautement stratégique, théâtre de sa rivalité avec la Chine.
«Alors que nous parlons tous des langues différentes, nous avançons avec des liens en commun, et l'idée d'aller vers une zone Indo-Pacifique libre et ouverte», a déclaré le capitaine Jonathan Coronel. Les exercices de Cobra Gold comprennent notamment des leçons de survie dans la jungle ou sur la manière d'appréhender des serpents. Des dizaines de soldats américains, thaïlandais et sud-coréens se sont coordonnés ce vendredi lors d'une opération amphibie qui a aussi mobilisé des avions de chasse, sur la plage d'une base de la marine à trois heures de route de Bangkok, dans la province de Chonburi (Est).
«Ce sont des opérations complexes. C'est très important de s'entraîner ensemble», a déclaré aux journalistes Cherngchai Chomcherngpat, commandant en chef de la marine thaïlandaise. «Nous avons une bonne coopération dans la région. S'il y a des tensions, nous pouvons résoudre le problème et lutter contre les incertitudes», a poursuivi l'amiral.