Taïwan: un ancien haut responsable de l'armée écroué pour espionnage

20/01/2023 mis à jour: 07:53
AFP
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Dans le cadre d'une enquête pour espionnage, Hsia Fu-hsiang, ancien chef adjoint du département de la guerre politique au sein de la Marine taïwanaise, et l'ancien parlementaire Lo Chih-ming risquent de prendre la fuite, a jugé jeudi un tribunal du district de Kaohsiung. Les deux hommes ont été écroués dans le sud de l'île. Le tribunal a renversé une décision autorisant leur libération sous caution, évoquant aussi le risque de connivence avec les témoins.

«Très probablement liés à la promotion de l'unification»

Taïwan vit sous la menace constante d'une invasion par la Chine communiste, qui considère l'île comme faisant partie de son territoire et s'est juré de la reprendre un jour, si nécessaire par la force. Les deux parties s'espionnent mutuellement depuis 1949, quand les nationalistes chinois menés par Tchang Kaï Chek avaient fui à Taïwan pour y installer un gouvernement rival à celui du continent, après avoir perdu la guerre civile contre les communistes de Mao Zedong.

«Les accusés ont organisé le voyage de témoins en Chine continentale et (les voyages) étaient très probablement liés à la promotion de l'unification» avec la Chine, a déclaré le tribunal dans un communiqué, sans donner plus de détails sur l'enquête.

Développer un réseau d'espionnage

Selon l'Agence centrale de presse de Taïwan, Lo aurait recruté Hsia et les deux hommes auraient utilisé leurs relations pour faire en sorte que des officiers militaires à la retraite se rendent en Chine dans le but de développer un réseau d'espionnage à Taïwan.

Leur affaire a fait surface peu de temps après que les procureurs ont lancé une enquête sur un colonel de l'armée de l'air à la retraite soupçonné d'avoir recruté, en huit ans, au moins six officiers en service actif dans l'armée de l'air et la marine, pour Pékin.

Affaires précédentes

Plusieurs affaires impliquant d'anciens hauts responsables de l'armée taïwanaise accusés d'avoir développé des réseaux d'espionnage pour la Chine ont été recensées ces dernières années.

Un général de division à la retraite de l'armée de l'air a été condamné à quatre ans de prison avec sursis début janvier pour avoir accepté des repas et des voyages offerts par un homme d'affaires de Hong Kong soupçonné d'agir pour le compte de Pékin. La peine a été moins sévère qu'attendue, le tribunal ayant noté que l'accusé avait fait preuve de remords et n'avait pas de casier judiciaire.

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