La Chine a mené lundi une opération militaire autour de Taïwan, déployant avions de chasse, bombardiers, destroyers et frégates dans ce que Pékin a qualifié de «sérieux avertissements» aux forces indépendantistes de l'île. Cette démonstration de force, condamnée par Taïwan et les États-Unis, a accentué les tensions dans le détroit de Taïwan.
Les autorités taïwanaises ont détecté 125 avions chinois dans la région, un «record» pour une seule journée, ce qui a poussé le président Lai Ching-te à convoquer une réunion de sécurité. Le ministère de la Défense de Taïwan a dénoncé un «comportement provocateur» de la Chine, alors que les garde-côtes taïwanais ont arrêté un ressortissant chinois soupçonné d’intrusion pendant ces manœuvres militaires.
Cette opération chinoise, baptisée **Joint Sword-2024B**, a été justifiée par Pékin comme une réponse à des actions séparatistes de Taïwan, tandis que le gouvernement taïwanais a réitéré son engagement à défendre l’île contre toute tentative d’annexion. La situation a également pris un tour juridique avec la Chine imposant des sanctions contre deux personnalités taïwanaises pour «séparatisme».
Ces manœuvres sont les dernières d'une série d’exercices militaires chinois visant à encercler Taïwan, alors que les relations entre Pékin et Taipei se sont détériorées depuis l’élection de Tsai Ing-wen en 2016, puis de son successeur Lai Ching-te en 2024.