Trois membres de la Chambre des représentants américaine ont effectué une rare visite dimanche dans une zone rebelle du nord de la Syrie, contrôlée par des factions pro-turques, rapporte l’AFP.
Joe Wilson, Victoria Spartz et Dean Phillips se sont rendus dans un hôpital de la ville de Azaz (province d’Alep) depuis la Turquie en passant par le poste-frontière de Bab Al Salama, où ils ont été accueillis par une banderole arborant le message «Bienvenue en Syrie libre». «Le but de la visite était d’observer la situation dans les zones libérées», a affirmé le responsable des relations publiques au sein du gouvernement intérimaire soutenu par la Turquie, Yasser Al Hajji. «Ceux qui cherchent à normaliser et conclure des accords avec (le Président syrien) Bachar Al Assad font affaire avec la mort elle-même», a fustigé vendredi sur X (anciennement Twitter) le député Joe Wilson.
Le groupe jihadiste Hayat Tahrir Al Cham (HTS) est le principal groupe actif dans la dernière poche d’opposition armée comprenant une grande partie de la province d’Idleb et des territoires limitrophes des provinces d’Alep, Hama et Lattaquié. Dominé par l’ex-branche syrienne d’Al Qaïda, HTS est qualifié de groupe «terroriste» par Washington.
En vertu d’un mécanisme de l’ONU déployé en 2014, Bab Al Hawa est le dernier poste-frontière avec la Turquie par lequel les agences humanitaires onusiennes pouvaient acheminer l’aide humanitaire sans autorisation préalable du gouvernement syrien. Le 11 juillet, ce mécanisme dénoncé par Damas comme une violation de sa souveraineté n’a pas été reconduit, avant que l’ONU n’annonce début août un accord avec le régime pour le maintenir pendant six mois via Bab Al Hawa.