Huit soldats syriens ont été tués dans des frappes israéliennes qui ont visé leurs positions dans le sud du pays, a annoncé, hier, le ministère syrien de la Défense, rapporte l’AFP.
Selon l’armée israélienne, les frappes sont intervenues en réponse à des tirs en direction d’Israël, mardi, sur fond de craintes d’une extension régionale de la guerre déclenchée le 7 octobre entre le Hamas et Israël. En début d’après-midi, l’aviation israélienne a mené un nouveau raid contre l’aéroport syrien d’Alep, selon le ministère syrien de la Défense, le quatrième depuis le 7 octobre. «Vers 01h 45 (22h45 GMT mardi), l’ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan occupé, visant plusieurs de nos positions militaires» dans la province méridionale de Deraa, selon une source militaire citée par les médias officiels syriens. Les frappes ont fait «huit morts et sept blessés ainsi que des dégâts matériels», a-t-on ajouté de même source.
L’armée israélienne a indiqué que ses «avions de combat ont frappé des infrastructures militaires et des lanceurs de mortiers appartenant à l’armée syrienne, en réponse aux tirs en direction d’Israël hier (mardi)». Des tirs similaires en direction de la partie du Golan occupée par Israël depuis la Syrie ont déjà été signalés à plusieurs reprises depuis le 7 octobre. Hier après-midi, Israël a frappé l’aéroport d’Alep pour la quatrième fois en deux semaines, a indiqué le ministère syrien de la Défense, précisant dans un communiqué que la frappe provenait «de la mer Méditerranée, à l’ouest de Lattaquié (ouest)».
Le raid a visé «la même piste que lors du raid précédent», a indiqué Souleimane Khalil, un responsable au ministère des Transports, ajoutant que l’aéroport «était de nouveau hors-service». Les frappes israéliennes ont déjà mis hors service les deux principaux aéroports syriens, à Damas et à Alep, à plusieurs reprises au cours des deux dernières semaines.
Des habitants de la région de Deraa ont indiqué que des avions israéliens ont lancé des tracts après les raids, faisant assumer à «l’armée syrienne la responsabilité de toutes les opérations (…) menées à partir du territoire syrien» par «des organisations terroristes palestiniennes».
Les craintes d’une extension de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à la Syrie mais surtout au Hezbollah, au Liban, se font de plus en plus grandes. Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre son voisin depuis le début de la guerre civile en Syrie, il y a plus de 12 ans, ciblant principalement des forces soutenues par l’Iran, des combattants du Hezbollah et des positions de l’armée syrienne. Dimanche, des frappes israéliennes ont mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, ceux d’Alep et Damas.
La guerre entre Israël et le Hamas a éclaté le 7 octobre, quand des combattants du mouvement islamiste palestinien ont infiltré le territoire d’Israël, massacrant des civils. Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël depuis et quelque 220 otages aux mains du Hamas ont été recensés par les autorités israéliennes. Le Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza, a quant à lui annoncé, avant-hier mardi, un nouveau bilan global de 6546 morts dont 2704 enfants tués depuis le début des bombardements incessants d’Israël sur la bande de Ghaza.