La compagnie nationale, épinglée depuis quelque temps sur les prix des billets jugés exorbitants, annonce une baisse de ses tarifs.
Le porte-parole de la compagnie explique que les prix des billets connaîtront une sorte de régulation, qui permettra à la communauté algérienne à l’étranger de les acquérir, notant à titre illustratif que «le billet le plus cher entre l’Algérie et la France ne dépassera pas 640 euros aller-retour».
Amine Andaloussi, porte-parole d’Air Algérie, a révélé que les billets pour les vols supplémentaires qui ont été programmés récemment sur différents réseaux de la compagnie seront émis dans les prochaines 48 heures, et ce, à de nouveaux tarifs. Ces derniers, à en croire la même source, seront «compétitifs et accessibles aux membres de la communauté algérienne établie à l’étranger».
Il a confirmé lors de son passage hier à l’émission «Echourouk Morning» que l’opération de vente de nouveaux billets sera lancée dans les prochaines heures à «des prix qui connaîtront une baisse significative».
Il a expliqué en outre que les prix des billets en général connaîtront une sorte de régulation, qui permettra à la communauté algérienne à l’étranger de les acquérir, après avoir été révisés, notant à titre illustratif que «le billet le plus cher entre l’Algérie et la France ne dépassera pas 640 euros aller-retour», niant en bloc «les prix qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux».
Dans le même contexte, le porte-parole de la compagnie aérienne a annoncé que la vente des billets pour les vols supplémentaires commencera avant la fin de cette semaine, les premiers vols commençant la semaine prochaine.
Rembourssement des billets
Par ailleurs, Amine Andaloussi a déclaré que la vente des billets du hadj commencera le 15 juin, expliquant que le quota pour cette saison est estimé à «9400 places».
Concernant le remboursement des billets non utilisés pendant la période Covid, l’invité de la chaîne de télévision a confirmé que «la société avait indemnisé 60%, les 40% restants le seront à partir de cette semaine».
Les nouveaux vols seront entamés au plus tard en début de semaine. Comme attendu, l’augmentation du nombre de vols a permis des réductions importantes des prix les vols. Précisons dans ce cadre que la persistance de l’ouverture partielle des vols a profité largement aux compagnies étrangères (Volotea, Transavia ou Air France) qui ont augmenté les tarifs d’une manière exagérée, tirant avantage du peu de sièges disponibles à la vente.
La quasi-majorité des compagnies aériennes optent pour le Yield Management qui signifie «la gestion du rendement ou tarification en temps réel». Il permet de maximiser la recette des vols.
Le nombre de salariés d’Air Algérie est de 7856 employés. Selon les spécialistes de l’aérien, la compagnie souffre toujours d’une pléthore d’effectifs et doit diminuer aussi le nombre de ses agences commerciales à l’étranger.
En effet, les grandes compagnies mondiales ont muté depuis longtemps vers les réservations et la vente en ligne, alors qu’Air Algérie continue à s’appuyer sur ses agences dans plusieurs pays, un poste de dépense très important en devises (loyer et masse salariale). Amine Andaloussi avoue qu’Air Algérie doit rehausser le niveau de ses services : «Nous travaillons à améliorer nos prestations», a-t-il mis en évidence.
La perception de la qualité du service et le niveau de satisfaction ont un impact direct sur le degré de fidélité. La situation financière d’Air Algérie a été qualifiée actuellement de «stable». Cependant, la compagnie aérienne nationale a subi des pertes de l’ordre de «300 millions de dollars pendant la période Covid».
Suite à la pandémie, des dettes courantes – dépenses incompressibles cumulées au titre des années 2020 et 2021, reliquats de compensation, créances sur les organismes d’Etat et déficits exceptionnels – se sont accumulées. Le transporteur est passé d’un équilibre financier en 2019 à des résultats financiers déficitaires devenus critiques pour la relance de la compagnie nationale.