Suite à l’attaque iranienne contre Israël : Washington va renforcer ses sanctions envers Téhéran

18/04/2024 mis à jour: 05:08
AFP
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Les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l’Iran après l’attaque lancée contre Israël le week-end dernier. C’est ce qu’a annoncé hier la Maison-Blanche, indiquant «s’attendre» à ce que ses alliés fassent bientôt de même. «Dans les prochains jours, les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l’Iran, dont ses programmes de drones et missiles», son corps des Gardiens de la révolution et son ministère de la Défense, a détaillé dans un communiqué Jake Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale du président Joe Biden, cité par l’AFP.

 «Ces nouvelles sanctions, ainsi que d’autres mesures, vont poursuivre la pression continue exercée sur l’Iran afin d’endiguer et de détériorer ses capacités militaires», a-t-il ajouté. «Nous nous attendons à ce que nos alliés et partenaires nous suivent rapidement avec leurs propres sanctions», a ajouté le communiqué de Washington, ce qui semble être en marche du côté de Bruxelles. «L’idée est d’élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens», a de son côté déclaré le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, à l’issue d’une réunion extraordinaire, en visioconférence, des ministres des Affaires étrangères de l’UE. 
 

L’Iran a lancé des centaines de drones et de missiles en direction du territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte à une frappe, le 1er avril, sur l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, en Syrie, attribuée à Israël. Aussi, comme l’a annoncé lundi un responsable du Trésor, Washington entend profiter des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale pour faire avancer le projet consistant à utiliser les avoirs gelés de la Russie pour armer l’Ukraine et la reconstruire. «Nous continuons à travailler avec nos partenaires internationaux pour libérer la valeur économique des actifs souverains russes immobilisés et garantir que la Russie paie pour les dommages qu’elle a causés», a encore indiqué la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden. Par ailleurs, la Chambre américaine des représentants «doit adopter de manière urgente» les propositions de loi sur de nouvelles aides à l’Ukraine et Israël et sur une aide humanitaire pour Ghaza, a exhorté Joe Biden dans une tribune publiée hier par le Wall Street Journal, relayé par l’AFP. «Si les deux pays sont tout à fait capables de défendre leur propre souveraineté, ils dépendent pour ce faire de l’aide américaine, y compris en armements.

 Et nous sommes à un moment charnière», écrit le président démocrate. Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a annoncé lundi qu’il allait soumettre au vote quatre textes dans la semaine : un pour aider l’Ukraine, un pour Israël, un troisième pour «renforcer nos alliés dans la région indo-pacifique» et un dernier pour «adopter des mesures supplémentaires pour contrer nos adversaires et renforcer notre sécurité nationale». Une enveloppe de 60 milliards de dollars d’assistance militaire et économique pour l’Ukraine a été adoptée au Sénat en février. 

Mais les républicains de la Chambre des représentants ont refusé d’examiner le texte, en raison, entre autres, d’un différend sur la question de l’immigration. L’annonce de Mike Johnson a aussitôt été rejetée par certains de ses collègues républicains, ravivant la possibilité d’une motion de censure et d’une nouvelle crise à la Chambre. Son prédécesseur, Kevin McCarthy, a été destitué l’an dernier après une rébellion de l’aile trumpiste de son parti. Mike Johnson a plongé le Parti républicain «dans le chaos en servant les démocrates et en adoptant l’ordre du jour de Biden», a critiqué sur X l’élue Marjorie Taylor Greene. «Maintenant, il va financer des guerres à l’étranger», a-t-elle ajouté. «Le speaker (président de la Chambre des représentants) doit annoncer une date pour sa démission et permettre aux républicains d’en élire un nouveau (...) et faire passer un programme républicain.» Le «speaker» a écarté tout départ volontaire. «Je ne démissionnerai pas», a-t-il dit à la presse, jugeant «absurde» la menace de dépôt d’une motion de censure.
 

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