La police suédoise a annoncé l'autorisation d'un rassemblement devant le Parlement à Stockholm le 31 juillet, où les organisateurs ont prévu de brûler un exemplaire du Coran, selon des médias.
Cette manifestation est programmée à 13 heures, comme indiqué dans le permis délivré le samedi précédent. Toutefois, cette autorisation survient dans un contexte de détérioration des relations entre la Suède et certains pays du Proche-Orient suite à plusieurs actes de profanation du Coran.
L'Arabie saoudite et l'Irak ont appelé à une réunion extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) pour aborder le sujet des profanations du Coran en Suède et au Danemark. Selon les médias suédois, les manifestants ont précisé dans leur demande qu'ils avaient l'intention de brûler un exemplaire du Coran, mais la police n'a pas encore répondu à la demande d'accès à cette information.
Les tensions ont été exacerbées par l'acte d'un réfugié irakien âgé de 37 ans, Salwan Momika, qui a incendié des pages du Coran devant la grande mosquée de Stockholm lors du premier jour de l'Aïd al-Adha, et qui a également piétiné et déchiré un exemplaire du Coran devant l'ambassade d'Irak à Stockholm. Ces actes ont suscité une vague d'indignation et de protestations, entraînant des tensions diplomatiques dans la région.
Les risques pour la sécurité sont devenus une préoccupation majeure, et la Suède a ordonné à 15 organismes et administrations de renforcer leur travail sous l'égide des services de sécurité. Le Danemark, voisin de la Suède, a également exprimé sa volonté de limiter de futures manifestations prévoyant des profanations du Coran en raison des problèmes de sécurité associés. Le ministère danois des Affaires étrangères a souligné que ces manifestations ont créé une perception négative du Danemark dans de nombreuses régions du monde, le faisant apparaître comme un pays encourageant l'insulte et le dénigrement des cultures, religions et traditions d'autres nations.