L'attentat avait fait 5 morts et dix blessés. Après avoir été blessé par des militaires, le djihadiste avait été tué par la police quarante-huit heures plus tard dans un quartier du sud de Strasbourg où il avait grandi.
Les magistrats antiterroristes chargés de l'information judiciaire sur l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, qui avait fait 5 morts en décembre 2018, ont terminé leurs investigations, a appris l'AFP samedi de source proche du dossier. Une source judiciaire a confirmé que l'avis de fin d'information a été rendu le 3 octobre et notifié aux parties. Les mis en cause et les parties civiles peuvent fournir des observations et demander des actes. Le parquet national antiterroriste dispose d'un délai d'un mois pour former ses réquisitions définitives avant la décision finale des magistrats antiterroristes sur la tenue d'un procès éventuel. Le 11 décembre 2018, peu avant 20h00, Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d'un vieux revolver et d'un couteau, dans le centre historique de Strasbourg où se tenait le traditionnel marché de Noël.
Il avait tué au hasard cinq hommes en déambulant dans les rues et blessé dix autres personnes. Parvenant à s'échapper en taxi, après avoir été blessé par des militaires, il avait été tué par la police quarante-huit heures plus tard dans un quartier du sud de Strasbourg où il avait grandi. Une vidéo d'allégeance au groupe État islamique avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.
Cinq personnes mises en examen
À ce jour, cinq personnes sont toujours mises en examen dans ce dossier, selon la source judiciaire, soupçonnées d'être liées à la fourniture d'armes en possession du tueur. Une de ces personnes, un ami et ancien codétenu de l'assaillant, est poursuivie pour «complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et se trouve toujours en détention provisoire, selon la même source.
Les quatre autres personnes, en liberté sous contrôle judiciaire, sont principalement mises en cause pour association de malfaiteurs terroriste et des infractions à la législation sur les armes. Trois de ces personnes sont des hommes issus d'une même communauté de gens du voyage sédentarisée.