Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, a mis en garde contre d’éventuelles fermetures d'usines au sein du groupe automobile, dans un contexte de concurrence accrue avec les constructeurs chinois. Alors que s'ouvre le 90e salon de l’automobile, Tavares a exprimé ses préoccupations face à l'implantation croissante des marques chinoises en Europe. Celles-ci, anticipant les surtaxes sur les véhicules électriques importés, comme la taxe allant jusqu’à 45% prévue à la fin d'octobre, ouvrent des usines directement en Europe, profitant des subventions étatiques dans des pays à faible coût.
Tavares a souligné que si les constructeurs chinois atteignent 10% de parts de marché en Europe, cela équivaudrait à 1,5 million de voitures produites, menaçant ainsi l'existence de sept usines d'assemblage européennes. Volkswagen a déjà envisagé la fermeture de sites en Allemagne, et Stellantis pourrait également être contraint de prendre des mesures similaires pour éviter une baisse de ses performances.
Le dirigeant de Stellantis a également évoqué les défis auxquels le groupe fait face, notamment la réorganisation de son équipe de direction, et a confirmé son intention de prendre sa retraite en 2026. Tavares a exprimé son opposition à un report des normes européennes strictes sur les émissions de gaz à effet de serre, se plaignant que Stellantis se retrouve au centre des tensions politiques au sein de l’Union européenne.
Interrogé sur la question des migrants et de la main-d'œuvre dans les usines françaises, Tavares a lié ce sujet au faible taux de natalité en France, indiquant que le pays aurait besoin d'une augmentation de la main-d'œuvre pour maintenir son mode de vie et sa richesse économique.