Squat de la voie publique à Guelma : Quand les marchands informels imposent leur diktat

28/11/2024 mis à jour: 00:04
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La situation, qui dure depuis des années, n’a pas trouvé de solution

Au boulevard du Volontariat, des scènes surréalistes sont vécues chaque jour où des bus et autres automobilistes sont bloqués sur la double voie provoquant des bouchons.

 

L’empiétement sur la voie publique notamment avec les étalages informels a atteint son paroxysme à Guelma. Le phénomène n’a, jusqu’à nos jours, pas trouvé de solution alors que les lois en vigueur n’attendent qu’à être appliquées «sans état d’âme ni complaisance». Et comment il en serait autrement, puisque, c’est sur le boulevard du Volontariat, à hauteur du marché des fruits, des légumes et des viandes, qu’un éventail non exhaustif d’infractions est quotidiennement commis au vu et au su de tout le monde. «Je vous le concède, la situation est ce qu’elle est depuis de nombreuses années sur le boulevard du Volontariat, ici à Guelma. C’est un point noir que jusqu’à présent, personne n’a pu régler définitivement» a déclaré, hier, à El Watan, le directeur du commerce de la wilaya de Guelma. «Nos interventions sont très réduites dans ce lieu où nos agents font beaucoup plus de la sensibilisation que de la répression», a précisé notre interlocuteur. 

De son côté, le chef de service de la répression des fraudes et de la protection du consommateur ne peut qu’avouer être devant une situation «extrêmement compliquée où devraient s’impliquer toutes les parties prenantes (commission pluridisciplinaire) pour circonscrire, voire atténuer le phénomène dans sa globalité». Nous l’aurons compris, il s’agit là de faire appliquer la loi, en matière d’empiétement sur la voie publique par les commerces et les étalages informels. 


Des infractions caractérisées en matière de salubrité et de santé publique, bien que des plaintes ont été déposées par des commerçants identifiés «laissés par un commerce déloyal». Ainsi, au boulevard du Volontariat, des scènes surréalistes sont vécues chaque jour où des bus et autres automobilistes sont bloqués sur la double voie par des camions et autres étalages, ne laissant qu’un mince passage, trop souvent obstrué, provoquant des bouchons. 
Cela pour le respect du Code de la route. Quant à la salubrité publique, l’enlèvement des détritus qui s’accumulent à même les trottoirs n’est pas en reste. Le respect de la chaîne du froid, si elle existe en amont, pour le poulet évidé, les viandes rouges et le poisson, laisse perplexes les clients et nous en passons «des verts et pas mûrs». 

Le souk hebdomadaire qui se tient chaque vendredi à la sortie Est de Guelma, sur la route de Belkheir, est également un lieu ou l’application de la réglementation est quasiment absente. Le blocage de la circulation sur ce tronçon névralgique par des étalages de camelots et autres marchands de fruits et légumes n’est plus à démonter. «Mais encore, entre abattage clandestin de poulet et vente de viandes rouges et poissons à l’air libre il y a de quoi se poser des questions. Où sont les contrôleurs ? Qui fait appliquer la loi ?» s’interrogent des usagers de la route et autres consommateurs abusés. 

Quoi qu’il en soit, la responsabilité d’un tel désordre est collégiale, en l’occurrence l’APC qui a, preuve du contraire, échoué dans l’attribution et l’exploitation des marchés de proximité dits Batimetal, qui ont fini par être démantelés et certains même on vu leur l’activité détournée. Un autre échec et pas des moindres, aura été la réhabilitation du marché central de la ville de Guelma «Harcha» et l’attribution de nouveaux locataires avec une reprise pérenne. D’autres secteurs sont à indexer dans cette «déconfiture», dont, entre autres, le commerce, la santé, les services vétérinaires et sécuritaires et bien évidement «le wali qui devrait fédérer et chapeauter une commission pluridisciplinaire pour dégager une solution », concluent en substance, plusieurs personnes, au fait du dossier.

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