Soutien au plan d’autonomie pour le Sahara occidental : Large condamnation d’une «erreur historique majeure»

03/08/2024 mis à jour: 22:13
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Plusieurs partis politiques français ont apporté leur soutien au peuple sahraoui en guerre contre l’occupant marocain

l «Le PS condamne un tournant diplomatique précipité et sans concertation avec le Parlement», a-t-il écrit dans un communiqué, soulignant que le  parti «attaché à l’amitié franco-marocaine, condamne cette décision unilatérale, prise sans le moindre débat ni concertation avec le Parlement». 

Les réactions indignées contre la décision française de soutenir le plan d’autonomie marocain ne cessent d’émaner de diverses organisations politiques et de la société civile. Le Parti socialiste français (PS) a condamné jeudi «un tournant diplomatique précipité» face au renforcement du soutien de la France au prétendu plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, rappelant son engagement en faveur du respect du principe de «la libre détermination des peuples». «Le PS condamne un tournant diplomatique précipité et sans concertation avec le Parlement», a-t-il fait part dans un communiqué, soulignant que le parti, «attaché à l’amitié franco-marocaine, condamne cette décision unilatérale, prise sans le moindre débat ni concertation avec le Parlement». 

Il a indiqué, à ce titre, que, comme l’ensemble des Français, le PS a découvert «une lettre adressée au roi Mohammed VI à l’occasion du 25e anniversaire de son intronisation, dans laquelle le président de la République prend la décision de reconnaître le plan marocain pour le Sahara occidental». Critiquant le renforcement du soutien de la France au plan marocain pour le Sahara occidental, aussi bien sur le fond que sur les circonstances politiques entourant ce geste, la classe politique française s’est indignée de cette décision. Selon le Parti communiste français (PCF), «Emmanuel Macron trahit la position historique et équilibrée de la France sur les droits du peuple sahraoui comme sur les résolutions de l’ONU». Le groupe écologiste du Sénat français a condamné fermement le soutien apporté par Paris au prétendu «plan d’autonomie» marocain pour le Sahara occidental, qualifiant cette décision de «personnelle» et d’«erreur historique majeure».

«Cette lourde décision venant d’un homme seul à la tête d’un Etat, sans gouvernement ni majorité, sonne plus que jamais comme une erreur historique majeure et un énième fiasco sur la scène internationale du président de la République», indique un communiqué de ce groupe. Rappelant leurs engagements pour «la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et pour le respect du droit international», les Ecologistes condamnent fermement cette prise de position «personnelle» du président Emmanuel Macron qui «va à l’encontre de la position historique (de la France) du droit international et des accords actuels entre le Maroc et le Front Polisario». 

Hadrien Clouet, député de la France insoumise (LFI), a soutenu, quant à lui, que «ce geste précipité en plein Jeux olympiques de Paris, contre le droit international, sans débat, est une erreur». Le renforcement de l’appui de Paris à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc «sonne comme un énième cadeau concédé à Rabat», a affirmé le magazine français Marianne, soulignant que ces dernières années, les gouvernements français «n’ont cessé de courber l’échine devant les outrances marocaines». 

Commentant le soutien apporté par Paris au prétendu «plan d’autonomie» marocain pour le Sahara occidental, Marianne a déploré la position de la diplomatie française qui «s’est une nouvelle fois prosternée devant la monarchie marocaine». Dans un long article intitulé «Espionnage, droit international, désinformation... pourquoi la France cède-t-elle autant face au Maroc ?», le magazine s’est demandé «de quoi ont peur au juste les Français».

 

 

 

 

Larbaoui rencontre le président de la République sahraouie

Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a rencontré, jeudi à Nouakchott, le président de la République sahraouie,  Brahim Ghali, en marge de sa participation en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la cérémonie d’investiture du président de la République islamique de Mauritanie, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. «En marge de sa participation, en qualité de représentant du président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, à la cérémonie d’investiture du président de la République islamique de Mauritanie, à Nouakchott, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a rencontré, jeudi, le président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, qui a adressé les vifs remerciements et la profonde reconnaissance des dirigeants, du gouvernement et du peuple de la République arabe sahraouie démocratique au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour son soutien fort et constant au peuple sahraoui et à sa juste cause, ainsi que pour les efforts soutenus consentis par l’Algérie, notamment au Conseil de sécurité, en accord avec les principes et idéaux de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954», lit-on dans le communiqué. Lors de ces entretiens, le président sahraoui a souligné que «la récente démarche française ne saurait en aucun cas modifier le statut juridique du conflit au Sahara occidental, qui reste, du point de vue de l’ONU et des décisions de la légalité internationale, une question de décolonisation, de même qu’elle ne saurait remettre en question le droit légitime et inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, consacré par les chartes internationales et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», selon la même source.  

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