Un collectif vient de signer en France une tribune demandant la libération de Saïd Djabelkhir. L’islamologue algérien a été condamné en avril 2021 à trois ans de prison et à une amende de 50 000 dinars pour ‘‘offense à l’islam’’.
Dans une adresse publiée par Le Figaro, dix-neuf intellectuels et essayistes, parmi lesquels les auteurs algériens Boualem Sansal et Djemila Benhabib ou encore Chantal Delsol et Rémi Brague, membres de l’Institut, invitent la Cour constitutionnelle algérienne ni plus ni moins qu’à censurer la loi ayant conduit à la condamnation de l’islamologue pour «blasphème».
Pour les signataires, «cette affaire est importante car pour la première fois la Cour algérienne se prononcera sur la conformité à la Constitution de la pénalisation du blasphème et, à travers elle, sur les limites religieuses portées aux libertés d’expression et de recherche scientifique en Algérie».
Ils estiment que «l’acquittement de M. Djabelkhir marquerait une nouvelle ère pour la justice. Ce jugement sera une référence dans la jurisprudence algérienne et déterminera fortement le sort des libertés publiques dans le pays».