Sous-sol de la Grande-Poste : Des travaux qui traînent en longueur

18/01/2022 mis à jour: 03:49
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Photo : D. R.

Des travaux ont été engagés il y a déjà quelques années, mais le projet de réhabilitation tarde à se concrétiser.

Les magasins qui se trouvent au sous-sol de la Grande-Poste sont en cours de réhabilitation, apprend-on auprès d’un responsable local. Laissés pratiquement à l’abandon depuis des années, ces locaux ont été utilisés par leurs locataires comme dépôts pour entreposer des marchandises. 

Les bouquinistes qui avaient des étals en surface emmagasinaient leurs marchandises dans ces locaux qui étaient insalubres. «Nous avons intenté des procès contre les locataires des sous-sols de la Grande-Poste. La justice a tranché en faveur de l’APC, qui a récupéré ces locaux», confie notre interlocuteur. 

Avant de lancer les travaux de réhabilitation, l’APC d’Alger-Centre s’est attelée à refaire l’étanchéité : «Nous avons lancé des travaux d’étanchéité afin de préparer le sous-sol à recevoir les travaux de réhabilitation», explique-t-il. 

Signalons que le sous-sol de la Grande-Poste compte une vingtaine de locaux. «Après la réhabilitation de ces locaux, ils seront donnés en adjudication. Il sera question ensuite d’y installer de grandes marques», assure-t-il. 

En dépit de ces démarches qui ont permis de lancer les travaux de réhabilitation, ces derniers traînent en longueur. Le retard accusé par le chantier révèle une gestion qui est à la limite de la négligence. 

«Cela fait plus de 10 ans que nous attendons l’ouverture de ce sous-sol, en vain», déplore un commerçant. Rappelons que dans la capitale, nombre de locaux se trouvant dans des sous-sols sont inexploités. 

Certains sont fermés depuis des années, alors que d’autres sont ouverts, sans pour autant attirer grand monde. 

C’est le cas notamment de l’espace sis à côté de l’hôtel Safir, ex-Alleti. Bien entretenu, bénéficiant d’affichage pour attirer les passants et géré par un établissement public, il n’empêche que les locaux sont pour leur quasi-totalité fermés ou servant d’espace de stockage pour certains commerçants ayant d’autres locaux dans les rues les plus commerçantes de la capitale. 

A la place des Martyrs ou à la place Kennedy, c’est quasiment le même constat. La plupart des locaux sont fermés et les quelques commerces ouverts sont boudés par les visiteurs. Une question d’habitude pour certains et de sécurité, pour d’autres. 

Pour autant, bien d’autres espaces commerciaux, situés dans des sous-sols, ont bonne réputation et ne repoussent pas les habitants qui les fréquentent au quotidien. C’est le cas du sous-sol de la place Audin ou encore celui adjacent au siège de la Wilaya. 

Une partie du sous-sol de la place des Martyrs, du côté menant vers la gare ferroviaire, est également animé et les commerces, des restaurateurs pour la plupart, gagnent bien leur vie. 

Tout compte fait, ces espaces, parfois considérés infamants, méritent plus d’intérêt de la part des autorités publiques appelées à les réhabiliter et les rentabiliser. En ces temps d’austérité, les autorités locales se doivent de les exploiter pour renflouer leurs caisses. 

Ces espaces commerciaux doivent faire l’objet d’une prise en charge de la part des services de la wilaya, devant leur redonner une vocation commerciale à même d’encourager les visiteurs. 

«C’est une question d’aménagement, car ces lieux manquent de commodités. Pour les réhabiliter et les rendre attractifs, il convient de lancer ce genre de travaux», suggère un habitant de la capitale.

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