Sommet de la Ligue arabe et esprit de Novembre

02/11/2022 mis à jour: 00:48
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Eclipsée durant les années de la pandémie Covid, la Ligue arabe renaît en Algérie. Son 31e Sommet se tient dans une quasi-similitude conjoncturelle avec sa première tenue dans notre pays en 1973. Les tensions internationales exacerbent la crise énergétique qui, par ses conséquences multiples, plonge le monde dans l’incertitude. Les exactions de l’entité sioniste dans les territoires occupés de la Palestine obligent alors les pays arabes à actualiser leur stratégie vis-à-vis de cette question, que le Sommet d’Alger qualifie de centrale. C’est une nouvelle vision pragmatique et dynamique que le président Tebboune veut insuffler  à cette organisation. Le souci étant de sortir des vœux pieux et des généralités sans consistance et sans lendemain. La réunification des rangs palestiniens, obtenue grâce aux efforts de la diplomatie algérienne, devra concrétiser sur le terrain les aspirations citoyennes. Dans cette optique, des mécanismes de soutien et de suivi interarabe et prônés par le Sommet d’Alger. Le pragmatisme de cette 31e édition veut garantir une place au sein de l’ONU à l’Etat palestinien en tant que membre à part entière. La présence du secrétaire général de cette organisation, M. Antonio Guterres, est déjà en elle-même une étape franchie dans cette démarche revendicative.  Cette reconnaissance est une implication de la solution à deux Etats retenue globalement par la communauté internationale. L’esprit d’Alger basé sur la réalité des faits et sur la transparence de ses actions  fait du volet économique et social, du commerce, de la sécurité hydrique, alimentaire et même de l’environnement des sujets d’un grand intérêt. Il est aberrant que le montant des investissements arabes en dehors de leur zone se compte en millier de milliards de dollars, alors qu’en intérieur il ne dépasse pas la  dizaine. Les potentialités agricoles dont dispose le monde arabe peuvent aisément assurer sa sécurité alimentaire Il ne sera pas l’otage des crises mondiales, comme c'est le cas de nos jours, consécutivement à la guerre en Ukraine. L’espoir est permis, même si la totalité des pays dépendent, à leur tour,  de l’étranger particulièrement dans les domaines industriels et des technologies modernes. Et comme le futur appartient aux jeunes et que le changement, aussi modeste soit-il, ne proviendra que de la jeunesse, le président Tabboune a mis l’accent dans son discours d’ouverture du Sommet sur la nécessité  d’accorder une place dans les structures de la Ligue arabe à la société civile rehaussée par l’élément féminin jusque-là occulté. Par ce «nouveau sang», bien des clivages ancrés dans l’esprit des anciennes générations seront levés au profit d’une véritable union des intérêts. Les crises qui secouent la Syrie, le Yémen, La Libye seront transcendées au profit d’une  alliance stratégique commune. La Zone arabe ne saura se soustraire aux convulsions planétaires et ses conséquences. Le 1er Novembre algérien, avec toute la symbolique qu’il charrie, transmettra, à coup sûr aux acteurs arabes, le sens de l’union qui fait la force et la force qui mène vers la victoire.   


 

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