Plusieurs personnalités et associations d’Amérique latine et d’Europe ont exprimé à Dakhla, dans les Camps de réfugiés sahraouis, leur solidarité et leur soutien avec le peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. «En Amérique latine, la République arabe sahraouie et le Front Polisario bénéficient du soutien des gouvernements progressistes et des peuples de cette région», a indiqué le président de l’Association d’amitié avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et président du mouvement socialiste Allendiste chilien, Esteban Silva Cuadra, dans une déclaration aux médias en marge du 16e congrès du Front Polisario qui se déroule du 13 au 17 janvier. Esteban Silva Cuadra, qui est aussi analyste politique, a fait savoir que l’Amérique latine est représentée par une forte délégation lors de ce congrès. «Des dirigeants du Chili, du Venezuela, du Nicaragua, de Porto Rico, de Cuba, du Panama et d’autres pays d’Amérique latine sont venus ici pour exprimer la solidarité des peuples d’Amérique latine et des Caraïbes avec la lutte du peuple sahraoui», a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Cuadra a souligné que le 16e congrès du Front Polisario «se déroule à un moment historique pour la lutte juste du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance totale, à savoir la reprise du conflit armé» avec le Maroc. «La communauté internationale notamment les peuples d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes ainsi que d’Asie doivent accompagner le Front Polisario et renforcer leur solidarité avec le peuple sahraoui», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le président de l’association d’amitié avec la RASD a fait savoir que le Maroc utilise les mêmes méthodes de corruption en Amérique latine que celles usitées au Parlement européen. «En Amérique latine, on a dénoncé la même méthode de corruption qui consiste à soudoyer des députés, des sénateurs, des politiciens et des journalistes», a-t-il assuré, soulignant que des preuves concrètes, quant à l’implication du Maroc dans un scandale, pouvant être encore pire que celui qui secoue actuellement le Parlement européen, existent. De son côté, le président de l’Association d’amitié avec le peuple sahraoui de Séville en Andalousie, Fernando Peraita, a mis l’accent sur la nécessité de donner de la visibilité à la cause sahraouie en Espagne qui demeure la puissance administrante du Sahara occidental. «On essaye de maintenir la cause sahraouie vivante en Espagne pour que les Espagnols sachent qu’il y a un peuple qui lutte pour sa liberté», a-t-il déclaré. Sur un autre registre, M. Peraita a dénoncé le revirement du gouvernement espagnol sur le conflit au Sahara occidental, le qualifiant de «décision honteuse». La parlementaire argentine et militante pour la cause sahraouie, Julia Perié, a, quant à elle, insisté sur l’importance que représente le 16e congrès du Front Polisario. Selon elle, «ce congrès est fondamental pour dénoncer ce qui se passe au Sahara occidental et mettre la lumière sur les souffrances du peuple sahraoui».