Le Kenya, pays d’Afrique de l’Est à la tête de la mission multinationale visant à combattre les violences incontrôlables dans l’île caribéenne ravagée par le crime, y a envoyé 400 policiers pour le moment.
Les 600 policiers supplémentaires promis par le Kenya pour une mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti seront prêts à être déployés début novembre, a annoncé hier le chef de la police kényane. Le président kényan William Ruto a promis ces renforts vendredi après une rencontre avec le Premier ministre haïtien par intérim, Garry Conille.
Les deux dirigeants ont appelé la communauté internationale à en faire plus. «Un contingent de 600 policiers va bientôt rejoindre la police kényane déjà stationnée en Haïti, après avoir terminé un entraînement préalable au déploiement», a déclaré le chef de la police Douglas Kanja. «Une fois cet entraînement terminé, les policiers seront prêts à partir du début du mois prochain», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse avec M. Conille.
Le Kenya, pays d’Afrique de l’Est à la tête de la mission multinationale visant à combattre les violences incontrôlables dans l’île caribéenne ravagée par le crime, y a envoyé 400 policiers pour le moment. S’exprimant sur les inquiétudes portant sur des retards de salaire des fonctionnaires déjà envoyés à Haïti, M. Kanja a assuré que «le problème des paiements a été résolu et les policiers sont contents». Vendredi, M. Ruto avait exhorté la communauté internationale à se rallier «d’urgence» à cette mission, qui fait face à un manque criant de financement et d’équipement. M. Conille avait lancé le même appel.
La visite du Premier ministre haïtien intervient une semaine après une tuerie commise par un gang sur l’île qui a coûté la vie à 109 personnes et fait plus d’une quarantaine de blessés. Des membres d’une bande armée ont tiré au fusil automatique sur les habitants dans la localité de Pont-Sondé, située à environ 100 km au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, brûlant des dizaines de maisons et de véhicules.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé d’un an le mois dernier la mission multinationale policière, sans évoquer sa possible transformation en force des Nations unies comme le demandent les nouvelles autorités du pays. Haïti souffre depuis longtemps de la violence des groupes armés, qui contrôlent 80% de Port-au-Prince et des axes majeurs du pays. Au moins 3661 personnes ont été tuées depuis janvier 2024 en Haïti, selon un chiffre cité fin septembre par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Haïti, c’est où ?
Haïti, en forme longue République d›Haïtia (en créole haïtien : Ayiti, en forme longue Repiblik d’Ayiti ou Repiblik Ayiti), est un Etat des Grandes Antilles, occupant le tiers occidental de l’île d’Hispaniola (soit 27 750 km2 environ), les deux tiers orientaux étant occupés par la République dominicaine. Sa capitale est Port-au-Prince et son point culminant est le pic la Selle (2680 m d’altitude). Haïti est le seul territoire francophone indépendant des Caraïbes, dont il est également le pays le plus peuplé.