Si Mohamed Baghdadi, une figure de proue du sport algérien, authentique militant du Mouvement sportif national, a été honoré à titre posthume, hier, au Complexe olympique du 5 juillet. Mohamed Baghdadi est décédé il y a un an à l’âge de 86 ans.
Le Comité olympique algérien (COA) qu’il a présidé (1988-1989), a tenu à lui rendre hommage pour sa longue contribution au développement du sport en Algérie. Le défunt, né le 26 juin 1937 à Souk Ahras, a rejoint très jeune les rangs de la Révolution dans la Wilaya III.
Son patriotisme et son engagement en faveur de l’Algérie ont été constants jusqu’à son dernier souffle. Au lendemain de l’Indépendance, il a embrassé la carrière d’athlète dans la discipline qu’il a chérie dans sa jeunesse, à savoir l’athlétisme. Il a été plusieurs fois champion d’Algérie. Par la suite, il a présidé aux destinées de la Fédération d’athlétisme (1967-1969). Il a ensuite servi dans les rangs du ministère de l’Education comme professeur de lettres, puis censeur au lycée El Mokrani.
Au début des années 1970, il s’est orienté vers le ministère de la Jeunesse et des Sports dont il sera la cheville ouvrière pendant de nombreuses années comme directeur du département éducation et sport, avant d’exercer les fonctions de secrétaire général. Il a été celui qui a contribué le plus à la confection du code de l’éducation physique et sportive (EPS) qui a mis sur orbite le sport algérien à la faveur de la réforme sportive (1977-1992). Son dernier passage au sein d’une instance sportive remonte à 1988, quelque temps après son départ à la retraite.
Ses proches et amis aiment à rappeler qu’il a tenu le rôle de Larbi Ben M’ hidi dans le film culte «La Bataille d’Alger». Le sport algérien, qui lui doit beaucoup, ne l’oubliera jamais, comme sa grande contribution à l’essor du sport algérien.