SéTIF : Les terrains «mateco» ont-ils pu remplacer les terrains «vagues» d’antan ?

28/01/2023 mis à jour: 09:33
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Depuis que les chantiers de construction de bâtiments, usines et autres équipements d’accompagnement ayant un lien inhérent à l’utilité publique ont envahi les espaces, les terrains qu’on appelait «vagues» ont disparu avec comme influence directe sur le sport et le football en particulier impactant réellement la diminution des endroits d’expression où foisonnaient des milliers de jeunes et talents en herbe, diminuant de facto les chances de les découvrir. Il est cependant vrai que les pouvoirs publics ont essayé de trouver l’alternative ou du moins tenter de pallier à ce grand manque en réservant dans les ZUHN (zone urbaine d’habitation nouvelle) d’espaces réduits et clôturés appelés «mateco» à même de pouvoir remplacer les terrains vagues pour permettre aux jeunes de pouvoir pratiquer leur passion sportive orientée spécialement vers le football. Les clubs de ces villes, soucieux de garder intacts leurs ambitions de jouer les titres, se voient contraints voire obligés d’aller recruter dans d’autres villes ayant gardé la tradition de formation et même à l’étranger (en Afrique particulièrement) avec les sommes connues des problèmes d’adaptation et des gros risques d’erreurs de casting devenues trop fréquentes ces dernières années. Nos clubs engagent certains joueurs africains à la qualité suspecte moyennant des sommes inappropriées et réellement trop élevées avant même de s’assurer sur leur capacité technique et d’adaptation. Et une fois le divorce devient inévitable, les démêlés avec la FIFA pointeront le bout du nez avec le lot implacable de menaces, touchant dans le fond la réputation de nos clubs et la marque du pays en premier. La projection sur la ville de Sétif est tout faite. D’ailleurs, voilà pourquoi une ville comme Sétif, à l’instar d’autres villes de pays à la même vocation, réputée pour avoir été des années durant une pépinière de jeunes footballeurs et un réservoir inépuisable de bambins pétris de qualité tant technique que physique et dans tous les postes de jeu, souffre ces dernières années d’un manque de cette race de jeunes du terroir d’abord par l’absence de cette gent de dénicheurs de jeunes talents qui faisait la force de sa pratique footballistique. Même les dénicheurs d’oiseaux rares d’antan, appelés également formateurs de base qui étaient âgés et particulièrement sages, ne courent plus les rues comme auparavant. Ils n’existent même plus. Ce qui a aussi grandement impacté la qualité de la formation au plus bas âge des jeunes. Pour ce qui concerne cette ville aux traditions ancrées dans la formation des jeunes talents, des noms de grandes personnalités à l’image des regrettés Ali Benaouda,dit Ali Layasse, Boualem Senoussaoui dit Snayasse, Brahim Sarmouk, et autre Abderahmane Ziad dit El Herra, ayant fait de la formation de base leur credo et cheval de bataille qui ont donné les meilleurs sportifs à la ville, aux autres clubs d’Algérie et surtout à l’équipe nationale, restent gravés dans la mémoire collective sportive sétifienne.   

Salim Oussaci.

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