Sécurité hydrique : L’Algérie poursuit ses efforts

26/06/2024 mis à jour: 21:20
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Vue du barrage de Beni Haroun - Photo : D. R.

Le président de la République a approuvé une stratégie de l’eau pour la période 2021-2030, qui prévoit de satisfaire les besoins de la population par l’eau dessalée à hauteur de 60%, à l’horizon 2030, contre 18 % actuellement.

Les pouvoirs publics continuent de consentir d’importants efforts pour  faire face à la sécheresse et au stress hydrique, engendré par  la faiblesse de la pluviométrie, due aux changements climatiques. Dernière annonce en date : le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a fait savoir, lundi, que son secteur contribue à la couverture de la demande en eau potable à travers la mise en œuvre du programme de dessalement d’eau de mer, qui compte actuellement 14 stations en exploitation, avec une capacité de production de 2,3 millions de mètres cubes par jour.

S’exprimant lors d’une journée parlementaire sur le dessalement d’eau de mer, organisée par la Commission de l’habitat, de l’équipement, de l’hydraulique et de l’aménagement du territoire de l’APN, le ministre a indiqué que le président de la République a approuvé une stratégie de l’eau pour la période 2021-2030, qui prévoit de satisfaire les besoins de la population par l’eau dessalée  à hauteur de 60%, à l’horizon 2030, contre 18 % actuellement.

Le ministre a ajouté que ces réalisations ont permis d’augmenter la production, puisque le premier trimestre 2024 a connu une augmentation de la production d’eau de dessalement d’environ 13 %, par rapport à la même période en 2023. Elle a atteint 170 millions de mètres cubes, contre 150 millions de mètres cubes au cours du troisième trimestre.

Un programme complémentaire a également été lancé pour la construction de 5 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer au niveau des wilayas de Tipaza, Boumerdès, Oran, El-Tarf et Bejaia, pour une capacité globale de 1,5 million de mètres cubes.

Ce qui permettra d’atteindre une production journalière de 3,8 millions de mètres cubes, soit l’équivalent de 42% des besoins en eau potable à l’horizon 2025. Il  a rappelé que le taux de réalisation de ces installations, qui a dépassé les 65 %, a toujours été assuré par des entreprises publiques nationales relevant du groupe Sonatrach.

Extension du réseau d'AEP

Toujours dans le cadre des efforts pour faire face au stress hydrique, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a annoncé, la semaine passée à Tiaret, l’allocation de plus de 27 milliards de dinars pour mettre en œuvre des projets urgents au profit des zones exposées au stress hydrique à travers le pays, en application des directives du président de la République.

Derbal a expliqué, dans une déclaration aux médias lors de sa supervision de la mise en service du projet d’alimentation de la ville de Tiaret en eau à partir du bassin de Chott Chergui, que «le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a approuvé un programme urgent au bénéfice de toutes les zones exposées à la pénurie d’eau, dont de nombreuses communes et wilayas, avec une enveloppe financière dépassant les 27 milliards de dinars», une somme qui reflète l’intérêt accordé par le président de la République, «qui a placé le citoyen en tête de ses priorités, notamment en ce qui concerne le secteur des ressources en eau».

Le ministre a souligné que «les walis de la République ont reçu jeudi des correspondances pour contacter les gestionnaires des ressources en eau afin d’entamer, immédiatement, la mise en œuvre des projets soumis, qui comprennent des puits, des installations de stockage et d’autres pour mobiliser les ressources en eau, à condition que les délais de réalisation n’excèdent pas quatre mois», affirmant à cet égard que ce qui a été mis en œuvre à Tiaret constitue un exemple à suivre pour d’autres régions du pays.

Outre la construction des barrages, la réalisation des forages et des stations d’épuration d’eau et l’extension du réseau d’eau potable, les pouvoirs publics ont aussi engagé, par le passé, des efforts pour la mobilisation de cette denrée vitale, sous forme de systèmes régionaux, via des projets de transferts d’eau inter-barrages et d’interconnexion.

Les efforts consentis ont permis de concrétiser sur le terrain une dizaine d’installations de grands transferts, mobilisant des millions de mètres cubes d’eau.  D’autres projets sont en cours de réalisation à l’instar du transfert des eaux albiennes du champ de captage de Guetrani, dans la wilaya de Bechar. 

Il sera  réceptionné dans les délais impartis à savoir fin décembre 2024, et ce, dans l’unique objectif de la sécurisation de l’alimentation en  eau potable (AEP) de la région de Béchar, selon le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal. Ce projet d’envergure a nécessité un investissement de plus de 30 milliards de DA.
 

 

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