En juin dernier, les barrages de la région présentaient des taux de remplissage variés, notamment le barrage de Mexa qui était à 100% de sa capacité, tandis que le barrage de Cheffia, crucial pour plusieurs communes, ne présentait qu’un taux de remplissage de 18,85%.
La production quotidienne d’eau, atteignant 183 000 m³, reste insuffisante par rapport à une demande totale dépassant les 261 000 m³/jour, créant un déficit de 78 562 m³/jour. Pour pallier ce déficit, la wilaya a initié des travaux importants. «Parmi eux, la rénovation de 132 000 mètres linéaires de réseaux d’alimentation en eau potable (AEP) dans des communes clés comme Annaba, El Bouni et Sidi Amar.
Ces travaux représentent un investissement important, soutenu par les finances locales, reflétant l’engagement fort de la wilaya. De plus, quatre réservoirs d’une capacité totale de 35 500 m³ ont été mis en service, améliorant l’approvisionnement en eau dans des zones stratégiques telles que la Nouvelle Ville Draa Errich. Le coût total de ces infrastructures est estimé à plusieurs milliards de dinars, soulignant les efforts financiers déployés pour moderniser les infrastructures hydrauliques», explique Abdelkader Djellaoui, le wali de Annaba.
Les efforts se poursuivent avec la réhabilitation de deux stations de pompage à Annaba et Ain Berda, financées à hauteur de plusieurs millions de dinars, augmentant ainsi la capacité de distribution.
Par ailleurs, 14 fuites majeures sur les transferts depuis les barrages ont été réparées, réduisant les pertes et améliorant la qualité du service. Pour assurer une alimentation en eau pérenne, un projet de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 300 000 m³/jour, dont 160 000 m³/jour seront alloués à Annaba, est en cours.
Ce projet est scindé en deux tranches d’urgence, représentant un investissement total de 28,8 milliards de dinars. En effet, avec un coût de 15,7 milliards de dinars, révèle notre source, une 1re tranche inclut la construction de réservoirs d’une capacité de 20 000 m³ et la pose de 42 000 mètres linéaires de canalisations en acier.
Les travaux, avec un taux d’avancement physique de 92%, seront livrés d’ici la fin de l’année 2024. Quant à la seconde partie, évaluée à 13 milliards de dinars, elle est plus complexe et comprend la construction de dix réservoirs d’une capacité totale de 158 000 m³, quatre stations de pompage, et l’installation de 165 000 mètres linéaires de canalisations. Le taux d’avancement actuel est de 15%, avec une livraison prévue dans les 14 mois à venir.
Amélioration tangible du service public
Grâce à ces investissements, la fréquence de distribution de l’eau s’est améliorée. Dans certaines communes, elle passe désormais d’un jour sur cinq à un jour sur trois, avec une augmentation des heures de distribution quotidienne. Les zones d’extension comme la Nouvelle Ville Draa Errich, Chabbia, et Kheraza bénéficient également d'une meilleure alimentation en eau potable.
L’investissement massif dans les infrastructures hydrauliques, soutenu par les efforts du wali de Annaba, a permis de transformer la gestion de l’eau dans la wilaya de Annaba. Ces projets, qu’ils soient achevés, en cours ou à venir, témoignent de la volonté de la wilaya d’assurer un service public de qualité, capable de répondre aux besoins actuels et futurs des habitants.
En engageant plus de 28,8 milliards de dinars dans ces infrastructures, la wilaya se dote des moyens nécessaires pour garantir un approvisionnement en eau stable et sécurisé, renforçant ainsi le bien-être de sa population et le développement socioéconomique de la région.
Rappelons que depuis son installation, Abdelkader Djellaoui, wali de Annaba, a entrepris une série d’actions pour améliorer l’approvisionnement en eau potable, particulièrement durant la saison estivale, répondant ainsi aux besoins croissants des habitants et des estivants. Ces efforts se sont traduis par des projets d’envergure, avec des investissements financiers significatifs.