Inscrit en 2006, le projet de l’hôpital des 240 lits mérite de figurer dans le livre Guinness à cause des retards enregistrés pour la réalisation.
La date de livraison de cette grande infrastructure a été ajournée à maintes reprises, alors que son coût a presque doublé, dépassant plus de 500 milliards de centimes. Les autorités ont annoncé sa réception pour la fin de l’année, mais le rythme d’avancement des travaux laisse penser autre chose. Les structures de santé existantes sont dépassées, d’où la nécessité d’ouvrir cet hôpital afin d’améliorer la prise en charge des patients de la région.
Le service des urgences du chef-lieu de wilaya est très exiguë mais aussi mal-conçu. Doté de huit lits, le service ne désemplit pas. Même situation à Boudouaou où la population attend avec impatience l’ouverture de l’hôpital des 120 lits, en chantier depuis 2012. «Les équipements ont été acquis en 2020. Ils sont stockés à ce jour aux entrepôts de l’EPH de Thénia», s’indigne un médecin.
Le projet de l’hôpital des 60 lits de Khemis El Khechna peine à sortir du sol, alors que celui de Baghlia avance lentement. Même les projets visant à améliorer la santé de proximité patinent.
C’est le cas des nouvelles polycliniques inscrites dans les localités de Bordj Menaïel, Larbatache, Figuier, Ouled Haddadj, Tidjllabine, etc. Si ce n’est pas les contraintes du foncier, c’est la défaillance des entreprises qui est avancée pour justifier les retards. Dans d’autres communes, comme Chabet El Ameur, Issers et Naciria, la priorité est à l’ouverture des salles de soins fermées faute de personnel ou d’aménagement.