La situation qui prévaut dans le secteur de la culture et des arts de la wilaya de Guelma n’est pas brillante. Les projets qui devaient être lancés ou relancés sont restés figés, malgré les récentes tentatives de les réactiver au plus haut niveau lors des commissions d’arbitrage.
Il question de projets en souffrance depuis de longues années à l’image du siège de la direction de la culture, puisque cette dernière occupe un étage d’une bibliothèque à Guelma.
On cite également le projet d’un théâtre de plein air toujours au chef-lieu de la wilaya, et la réhabilitation des annexes et autres équipements du site mégalithique de Roknia. Ces derniers sont en ruine et le mot est faible. La réhabilitation de la piscine romaine de Hammam Bredaâ et ses annexes est pratiquement à l’abandon.
Mais il y a encore des situations qui n’ont pas manqué de faire réagir au sein de l’hémicycle de l’APW, lors de la seconde session, tenue récemment, à l’exemple du projet de réhabilitation de la grotte «Ghar El Djemaâ» dans la commune de Bouhamdane, également en souffrance, pour ne citer que ce volet des recommandations émises lors de la précédente session de l’APW.
Sans omettre bien évidemment la création ou la réhabilitation de voies d’accès aux sites archéologiques de la wilaya et autres aberrations qui entachent ce secteur pourvoyeur, le cas échéant de devises fortes. «Monsieur le directeur de la culture n’a pas su formuler ses réponses par rapport aux recommandations et actions entreprises par la direction de la culture pour relancer les projets gelés», a apostrophé d’emblée, Houria Aggoun, wali de Guelma, le directeur de la culture à l’issue de ses réponses.
Et d’apporter les précisions suivantes à l’adresse des élus : «En effet, c’est le secrétaire général de la wilaya qui m’a représenté à la commission d’arbitrage qui a eu lieu le 27 février dernier. Par souci de donner la bonne information, la situation des projets en question n’a pas changé puisque cela nous a été refusé lors de l’arbitrage», a annoncé le wali. «Nous allons cependant relancer lesdits projets à notre niveau avec de nouveaux cahiers des charges.
Cela se fera durant l’année prochaine. Je tiens à vous informer que nous pouvions relancer, mais la différence budgétaire (revue à la hausse de par les nouveaux prix) devait se faire à la charge de la wilaya. Chose impossible puisque nous n’avions pas les moyens pour le faire», a conclu le wali.
Quoi qu’il en soit, la maîtrise des dossiers n’est pas claire à la direction de la culture, d’autant que le responsable du secteur s’est contenté d’annoncer une multitude de correspondances adressées aux différents P/APC des communes où les projets devaient être réalisés. Seules les campagnes de nettoiement des sites opérées par l’APC sur le terrain sur proposition de la direction de la culture semblent avoir eu un impact positif, à en croire le même responsable.
Quant à la commission parlementaire qui a récemment visité les sites touristiques de la wilaya pour en établir un constat sans équivoque, «aucun écho des résultats ne nous est parvenu», se sont accordé à dire les intervenants lors des débats à la session de l’APW.