Les zones de montagne sont d’une importance capitale dans le développement socio-économique. Dans la wilaya de Bouira, les sites s’étendant le long de la partie nord ne sont pas suffisamment exploités.
Pourtant, ces espaces, potentiels pour le redéploiement des activités agricoles nécessaires au maintien des populations et à la garantie de l’autosuffisance alimentaire, sont pour la plupart restés en jachère.
Lors de sa récente visite dans la wilaya de Bouira, où il a donné le coup d’envoi de la campagne de moisson-battage, le ministre de l’Agriculture et du Développement local, Youcef Cherfa, avait estimé que le développement de l’agriculture de montagne est plus que nécessaire, d’autant que les experts ne cessent de préconiser une orientation vers le développement de cette activité afin d’éviter à l’Etat des investissements colossaux sans résultats probants.
Les activités agricoles en zone de montagne se sont retrouvées, durant des années, en position marginale en raison de la présence d’obstacles naturels et administratifs permanents limitant leur compétitivité.
Les différents programmes de soutien décidés par les pouvoirs publics sont passés pour la plupart inaperçus, et la transparence dans la répartition des aides fait cruellement défaut, illustrant parfaitement la situation lamentable dans laquelle se trouve ce secteur. Les agriculteurs, en quête d’interlocuteurs, ne savent plus à quel saint se vouer.
Le recul inquiétant des performances du secteur agricole local, notamment les rendements limités des productions céréalières, oléicoles, arboricoles et apicoles est accentué aussi par la réduction notable des superficies des terres agricoles sous l’effet d’une urbanisation effrénée et envahissante.
Cela nécessite une nouvelle vision pour redynamiser le secteur en zone de montagne. Et ce ne sont pas les solutions qui manquent.
Le renouveau du secteur agricole dans les zones de montagne de la wilaya de Bouira passe également par une approche intégrée, combinant soutien technique, développement des infrastructures, coopération entre les acteurs et orientation vers des pratiques agricoles durables et innovantes.
Ce n’est qu’à cette condition que ces régions pourront exploiter pleinement leur potentiel et contribuer significativement à l’économie locale et nationale.