La réorganisation du bureau d’hygiène communale en structure d’hygiène communale ne date pas d’hier. L’article 2 du décret exécutif 20-368 promulgué en 2020 est explicite. Le bureau d’hygiène communale prend la dénomination de «structure communale de la préservation de la santé et de l’hygiène publique».
Cette structure permet de par ses membres, une coopération intersectorielle pour assurer les missions de préservation de la santé et de l’hygiène publiques communales et intercommunales. C’est dans cette optique que la direction de la santé et de la population (DSP) de Guelma a organisé, jeudi dernier, au siège de la wilaya, une journée dédiée à la réactivation de cette structure en présence de l’ensemble des membres qui la compose, dont des médecins généralistes, des vétérinaires, des laborantins, des biologistes, des ingénieurs de l’environnement, du commerce et des fraudes, ainsi que le service des ressources en eau du secteur public.
«Les membres de cette structure d’hygiène sont placés sous la tutelle du P/APC lequel a, de par son statut d’officier de la police judiciaire (OPJ), l’obligation de diligenter des mesures draconiennes pour parer à toute infraction ou situation d’urgence touchant le citoyen», a indiqué l’un des organisateurs.
«Le rôle de cette commission pluridisciplinaire et de dresser des rapports à l’issue des missions de contrôle et d’inspection pour préserver la santé et l’hygiène publiques, mais aussi de tirer la sonnette d’alarme en cas, par exemple, de contamination de l’eau potable et de déclaration de foyer de maladies à transmission hydrique souvent observé lors d’une cross-connexion (AEP souillée par les eaux usées lors de rupture d’une canalisation), de zoonoses, d’intoxication alimentaire», a conclu notre interlocuteur.
Ainsi, plusieurs communicants se sont succédé «au pupitre» dans le but de rappeler à l’assistance les missions qui incombent aux structures d’hygiène qui peuvent cibler une ou plusieurs communes, mais aussi des explications du cadre juridique dans lequel évolue cette structure et ses champs de compétences. Nous l’aurons compris, les bureaux d’hygiène communaux de la wilaya de Guelma «revus et corrigés» ont de grandes prérogatives. Mais force est de constater sur le terrain que l’application de la réglementation n’a pas d’effet «ou du moins celle-ci est réellement appliquée», à l’image de la prolifération des animaux errants, notamment les chiens (campagne d’abattage), les vaches (fourrière) et même les sangliers.
Mais encore l’accumulation d’immondices à chaque coin de rue qui ce transforment en décharges sauvages, comme c’est le cas, et c’est un fait nouveau dans les annales de la ville de Guelma, de la décharge sauvage située à proximité immédiate de la direction du tourisme de la wilaya.
Quoi qu’il en soit, cette journée a été une occasion pour les professionnels afin de mettre l’accent sur les risques des MTH (maladies à transmission hydrique) et les zoonoses. Un seul bémol a été relevé lors de cette journée. Il s’agit de l’absence de bilans et encore moins de résultats réalisés par les structures d’hygiène depuis la promulgation dudit décret.