La wali Fouzia Naâma a affirmé qu’une quinzaine de lots de terrain ont été attribués récemment dans la zone industrielle de Larbatache, par le biais de la plateforme de l’investisseur, soulignant que 85 autorisations d’exploitation ont été délivrées aux industriels.
Les Salons et les foires commerciales visant à vulgariser et promouvoir le produit «made in bladi» se multiplient aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. Hier, une soixantaine d’opérateurs économiques activant dans divers secteurs ont participé au Salon régional organisé à Boumerdès à l’initiative de la Chambre de commerce Sahel. Le Salon a été inauguré par la wali, Fouzia Naâma, et le conseiller du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Menad Djalel.
Les participants à cet événement ont été unanimes à «saluer les mesures contenues dans la nouvelle loi sur l’investissement et les efforts accomplis par l’Etat afin d’améliorer le climat des affaires en Algérie». «Les hautes autorités du pays font beaucoup pour diversifier la production locale et réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures, mais le principal obstacle à l’investissement reste le foncier. Notre pays est vaste et nous ne devons pas avoir ce type de problème.
L’Etat doit réaliser des parcs industriels clés en main. Cela a été fait dans beaucoup de pays et on doit s’en inspirer», soutient un membre de la Chambre de commerce Sahel. Khassam Tarek est le gérant de l’entreprise Non Tissé Algérie, spécialisée dans la fabrication de divers tissus et de tapis à base de déchets récupérés. Installée à Draâ El Aiz, dans la commune de Hammadi, l’entreprise emploie 65 personnes.
Ses produits ont déjà été exportés vers la Tunisie et elle est la seule en Algérie à produire les tissus des chaussures et les moquettes, indique le gérant. «Nous sommes installées hors de la zone d’activité, dans un site qui abrite une cinquantaine d’autres unités. Notre terrain a été acquis avec nos propres moyens.
Si on nous donne un terrain, nous doublerons la production. Aujourd’hui, notre premier problème est l’absence de routes et de réseaux d’assainissement. Nous endurons le calvaire. Les coupures électriques sont fréquentes et beaucoup de nos clients de nos partenaires étrangers refusent de venir dans cette zone à cause de l’état catastrophique de la route», se plaint-il, ajoutant qu’il attend la délivrance de l’autorisation d’exploitation depuis 2014.
Hausse du volume des exportations
Sarl SM Salhi est leader dans le mobilier de bureau. «Nous produisons en moyenne 1000 bureaux par semaine. Nous avons commencé l’activité en 2022 avec quelques employés, et aujourd’hui nous en avons plus de 200», indique son gérant. L’entreprise est basée à Ouled Moussa, sur trois parcelles de terrain louées chez des privés. «Cela nous coûte 2 millions de dinars par mois. Notre activité nécessite beaucoup d’espaces.
Et il est temps que l’Etat crée des zones qui seront dédiées spécialement à notre activité», a-t-il suggéré, précisant que 80% des besoins du marché national en mobilier de bureau sont produits localement. Tordjmani Abdelhak est responsable de l’Eurl Cartonnerie El Fares, créée dans le cadre de l’Ansej en l’an 2000.
Malgré les difficultés, l’entreprise est parvenue à s’imposer dans son domaine et à augmenter ses effectifs de trois à plus d’une cinquantaine. «Nous aussi, nous travaillons sur un terrain privé. Nous avons obtenu une parcelle à la ZAD de Ouled Moussa, mais la zone n’est pas viabilisée. En plus, il nous a été impossible d’exploiter notre assiette à cause de la présence d’une nappe d’eau juste à côté», relate-t-il.
Dans son allocution, la wali a rappelé «la dynamique que connaît la région en termes d’investissement», évoquant «une hausse constante du volume des exportations hors hydrocarbures». En 2023, pas moins de 21 entreprises de production et 7 unités de service installées dans la wilaya ont exporté leurs produits vers l’étranger, a indiqué M. Chibane, chef de service à la direction du commerce, évaluant la valeur des exportations à plus de 3 milliards de dollars.
600 terrains attribués par l’AAPI
Pour sa part, la wali a affirmé qu’une quinzaine de lots de terrain ont été attribués récemment dans la zone industrielle de Larbatache, par le biais de la plateforme de l’investisseur, soulignant que 85 autorisations d’exploitation ont été délivrées aux industriels dans le cadre des travaux de la commission en charge de la levée des entraves à l’investissement.
Créée en 2011, la zone de Larbatache devra abriter 160 projets industriels pouvant créer plus de 25 000 postes d’emploi. Il n’y pas longtemps, la direction de l’industrie a indiqué que 144 projets ont été agréés et 127 actes de concession ont été délivrés aux investisseurs, précisant que près de 70 opérateurs ont obtenu le permis de construire.
Il y a quelques jours, le DG de l’AAPI, Omar Rekkache, a fait état de 9684 projets d’investissement d’une valeur globale de 4,170 milliards de dinars, qui ont été enregistrés au niveau de l’Agence à la date du 30 septembre dernier, précisant que 176 projets sont liés à des investissements étrangers.
«Ce qui rassure et suscite l’espoir d’un avenir radieux pour l’économie nationale, tant ces projets témoignent du retour de la confiance et d’une nette amélioration du climat des affaires en Algérie», a-t-il déclaré. L’AAPI a reçu, selon lui, 3992 demandes de terrain et a octroyé 660 assiettes foncières à travers 47 wilayas.