Cette manifestation livresque ne cesse de prendre une dimension importante compte tenu de l’engouement admirable suscité dans la région.
Organisée par l’APC et l’APW de Tizi Ouzou en collaboration avec les associations Un livre, une vie, Idles-nnegh et LACD, la 7e édition du Salon du livre dédiée à la mémoire de la poétesse, romancière et traductrice Amina Mekahli a été clôturée, samedi, à la bibliothèque municipale Abdellah Mohia du chef-lieu de la commune Boudjima.
Et ce, après quatre journées d’activités marquées, notamment par des expositions, des conférences et surtout de vente-dédicace des auteurs qui ont pris part à cette manifestation livresque.
Ils sont, d’ailleurs, venus de plusieurs localités de Tizi Ouzou et même d’autres wilayas afin de participer à ce Salon qui ne cesse de prendre une dimension importante compte tenu de l’engouement qu’il suscite chez les férus de la lecture. Les intervenants, lors des conférences-débat, ont abordé des thématiques ayant trait à l’événement comme ils ont décortiqué leurs ouvrages respectifs.
Des universitaires ont ainsi pris part à ce rendez-vous comme Yassine Temlali, docteur en histoire, Abderrezak Dourari, professeur de traductologie et en sciences du langage. Les deux chercheurs ont abordé la question des politiques linguistiques en Algérie depuis l’indépendance. Mohamed Sari et Walid Bouchakour ont donné une communication sur la manière d’écrire, de traduire et d’éditer entre trois langues.
On note aussi la présence à ce Salon de Tassadit Yacine, anthropologue, spécialiste du monde amazigh, qui a animé une conférence autour de son livre intitulé La face cachée de Mouloud Mammeri.
D’autres enseignants-universitaires ont également traité des sujets en relation avec le monde du live et son rayonnement dans la région avec la participation des différents intervenants au niveau local.
C’est d’ailleurs, dans ce sillage qu’Ahmed Tessa, professeur, et Abderrahmane Sediki, maître assistant à la faculté des sciences économiques, de gestion et sciences commerciales de l’université de Tizi Ouzou, ont évoqué le processus de valorisation de l’espace local dans le développement durable.
Les intervenants ont essayé d’établir une corrélation avec le thème de la manifestation (Le livre, vecteur du développement). La troisième journée de ce Salon a été rehaussée aussi par la visite du président de l’APW de Tizi Ouzou, Mohamed Klalèche, qui a sillonné les stands de l’exposition et discuté avec les auteurs et les organisateurs de cette manifestation.
Les participants, tout comme les initiateurs de ce rendez-vous, estiment que l’édition 2022 de cet événement a enregistré une réussite remarquable. Ils ont également souligné que le Salon en question a servi de lieu de convergence et de rencontre pour les auteurs et les hommes de culture de différentes régions.
«Trois jours de communion avec le cosmos du livre. Tous les participants : écrivains, éditeurs, public se souviendront très certainement de ces moments conçus pour s’éloigner de l’ennui, de l’inculture. Beaucoup partiront avec les odeurs du regret, car le salon n’est pas que des signatures et des ventes. Le livre est ici mêlé dans le refrain de la joie, du bonheur, des retrouvailles. Le reste, tout le reste est... littérature. Et c’est cela la grande richesse», a précisé Lounès Ghezali qui a pris part au salon de Boudjima avec son nouvel ouvrage intitulé La dernière escale sorti aux éditions Frantz Fanon.
Les organisateurs de cette manifestation, eux aussi, ont souligné la réussite de cette édition. «Nous remercions vivement l’ensemble de nos invités et les différents acteurs, auteurs, éditeurs, intervenants, membres de la municipalité, les enfants et leurs enseignants, l’ensemble des bénévoles, merci au large public qui a répondu présent. Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont rendu possible cette 7e édition du salon du livre.
Vous en avez fait une formidable fête à la hauteur de nos attentes. Un merci tout particulier à nos immenses talents, à nos artistes Slim Ray Amazigh, Tarik Boutouta, Nadia Bourai,Arris Dekkar, à notre bibliothécaire en chef Fazia Boughrara... L’esprit de ce salon, comme les éditions précédentes, est universaliste, et reste ouvert sur le monde.
Il laisse une large place aux enfants, les acteurs de demain, et comme ils nous l’ont si bien dit en chanson», ont-ils ajouté. En somme, le Salon du livre de Boudjima devient de plus en plus un carrefour incontournable pour les auteurs et les férus de la lecture dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cette année, il a, encore une fois, enregistré une époustouflante réussite.