Salle de cinéma El Intissar (ex-le Triomphe) à Guelma : L’ouverture est prévue le 5 juillet 

18/05/2023 mis à jour: 00:07
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Salle de cinéma à Guelma ( photo par Karim Dadci)

Dédiée au 7e art depuis sa création, il y a une centaine d’années, la salle de cinéma de Guelma a connu, rappelons-nous, son lot de léthargie chronique à telle enseigne que même les interventions opérées par les pouvoirs publics pour une réhabilitation définitive, sanctionnée par des travaux réceptionnés, il y a quelques années, ont lamentablement échoué. 

Et comment il en serait autrement puisque son inscription pour une réhabilitation a bel et bien été opérée par la DLEP de Guelma au début des années 2000 et sa pseudo-réception vers la fin de cette même décennie demeure un secret de polichinelle. 

Mais qu’en est-il au juste ? «Ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est que la salle de cinéma El Intissar a été cédée par voie d’adjudication à un jeune investisseur de Guelma, et les travaux qui y sont effectués actuellement sont à sa charge», a déclaré hier, à El Watan, le directeur de la culture de la wilaya. Et d’expliquer : «L’attribution de la salle de cinéma El Intissar par voie d’adjudication a été rendue effective le 11 mai. La date du 5 juillet prochain, coïncidant avec la célébration de la Fête de l›indépendance, est appropriée pour son ouverture officielle». 

Et de conclure : «C’est l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) qui a lancé un appel d’offres national pour la gestion de douze salles de cinéma à l’échelle nationale. Si ma mémoire est bonne, il y a, entre autres, celles de Naâma, Ain Témouchent, Mascara, Chlef  et bien sûr Guelma. La mise à prix des enchères publiques à Guelma a été arrêtée par les biens de l’Etat en fonction des conditions dans lesquelles se trouve l’édifice et sa dégradation». D’autre part, le volet activité artistique, notamment pour les futures projections cinématographiques, puisque c’est de cela qu’il est question, l’horizon ne semble pas aussi clair qu’on l’imagine. «Pour le moment, nous nous attelons à préparer la salle. Il faut assurer la climatisation, les sanitaires, l’étanchéité de la toiture et du balcon. Il est question aussi de créer une cafétéria…», révèle à El Watan le jeune locataire des lieux.
 

Mais qu’en est-il du prix du ticket ?

Bien évidemment, le nerf de la guerre est inévitable pour un jeune locataire. Le retour sur investissement est tributaire de la disponibilité des films et du prix du ticket. «Il est prévu 10 postes d’emploi à plein temps. Pour ce qui est du prix du ticket, cela dépend de la représentation artistique puisque nous allons proposer, en plus de la projection, des représentations théâtrales et autres activités comme les colloques et les séminaires. Pour le moment, un fournisseur propose des films récents en qualité numérique. 

Le ticket sera vendu autour de 1000 DA ! Nous attendons le matériel de projection. Il est très cher, près d’un milliard de centimes. Nous devons rentabiliser cet investissement au bout de 5 années, puisque c’est la durée de la location du cinéma, bien que renouvelable», a ajouté notre interlocuteur. 

Quoi qu’il en soit, voilà une bonne nouvelle pour la ville de Guelma et les amoureux du 7e art voire du 4e art. Croisons les doigts pour l’ouverture de cette salle «obscure» et renouer, pourquoi pas, avec les lampes électriques des placeuses.
 

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