Saison estivale à Boumerdès : Les préparatifs s’intensifient

18/05/2022 mis à jour: 18:09
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Photo : D. R.

Les responsables locaux se sont engagés dans une véritable course contre la montre pour remédier aux insuffisances et doter les espaces de détente du strict minimum.

Dans la wilaya de Boumerdès, les années changent mais les méthodes de gestion restent toujours les mêmes. N’était la vague de chaleur de ces derniers jours, beaucoup auraient oublié que la région compte 10 localités côtières qui devront bientôt renouer avec l’ambiance estivale.

La population locale constate ahurie que peu de choses ont été faites à même d’attirer les vacanciers et leur permettre d’y passer un agréable séjour. A Boumerdès, vitrine de la wilaya, les plages sont dans un état désolant.

La station de bus aussi. Le rivage est jonché de toutes sortes de déchets, alors que certaines structures qui faisaient office de sanitaires et de douches sont saccagées ou démantelées. Habitués aux décisions de dernière minute, les maîtres des locaux se sont engagés dans une véritable course contre la montre pour remédier aux insuffisances et doter ces espaces de détente de strict minimum.

Avant-hier, le wali s’est enquis de l’état d’avancement des préparatifs de la saison estivale dans une vingtaine de plages de l’est de la wilaya. Son périple se poursuivra aujourd’hui au niveau des sites balnéaires des communes de Boumerdès, Corso et Boudouaou El Bahri.

Là aussi, les carences sont légion. Comme chaque année, les localités côtières ont bénéficié d’importantes subventions afin d’améliorer l’accès aux plages et les doter de parkings, d’éclairage, de douches, de toilettes publiques, etc. Néanmoins, la plupart des crédits alloués ne sont pas encore consommés.

Le cas de la commune de Boumerdès est édifiant. L’APC a dégagé sur son budget 16 millions de dinars, mais les opérations prévues n’ont pas dépassé le stade des procédures administratives, a-t-on appris.

Outre le nettoyage des plages et la réparation de l’éclairage, l’aménagement des espaces verts semble cette fois figurer parmi les préoccupations des élus locaux. «Nous avons réservé 30,5 millions de dinars  pour améliorer l’état du jardin Ennasr et sa dotation en éclairage et 4 millions pour le jardin du 21 mai 2003», affirme un élu à l’APC, ajoutant qu’une autre somme de 6 millions servira à l’élimination des nids-de-poules signalés sur le réseau routier.

Quid des infrastructures d’accueil ? D’aucuns savent qu’elles demeurent largement insuffisantes par rapport aux potentialités touristiques que recèle la wilaya. Le directeur du tourisme, Maâmri Hamouda fait état de 20 hôtels et de 11 campings d’une capacité totale de 7000 lits. La façade maritime de Boumerdès devra recevoir 5 grands hôtels haut standing. Hélas, ils tardent tous à prendre forme.

Les projets de grands hôtels lancés par Cosider et ETRHB Haddad sont bloqués à 70% d’avancement, tandis que ceux de Sarl Sisou et d’une autre entreprise privée peinent à démarrer en raison des entraves bureaucratiques. Dans une wilaya où le tourisme se réduit aux trois mois de la saison estivale, les discussions se focalisent autant sur le diktat des parkingueurs et des concessionnaires de plages que sur les doléances des investisseurs.

«Cela fait près d’une année que nous réclamons le renouvellement de notre contrat de concession. Nous sommes six investisseurs à travers la wilaya à attendre une solution diligente à ce problème. Nos campings n’ont rien à envier à ceux qu’on trouve en Tunisie ou ailleurs, malgré cela personne ne nous a entendus», se plaint le gérant du camping familial Etoile de mer de Corso.

Après  deux ans de pandémie et son impact sur le tourisme, cet établissement de 14 chalets devra reprendre ses activités avant le 1er juin. Mais les retards enregistrés pour le nettoyage de la plage et la réparation de l’éclairage n’arrangent pas les choses.

Même les douches et les points d’eau ne sont pas encore réalisés. Que dire alors de la forêt jouxtant la plage pourtant très prisée par les familles ? Samedi dernier, une entreprise privée s’empresse de réparer ce qui peut l’être. Mais c’était déjà trop tard ; les premiers estivants étaient déjà là, déçus par l’état d’insalubrité des lieux.         

 


 


 

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