Cet été 2024, Annaba s’est fait plus belle encore que les précédentes années. Sa corniche totalement a été rénovée en un temps record, ce qui la rend encore plus captivante. Les estivants se baignent en toute sécurité sous l’œil vigilant de la Protection civile. Avec un effort en matière d’organisation, surtout au niveau des plages, la localité pourrait devenir incontournable dans les circuits touristes en Méditerranée. Le challenge est largement à sa portée.
Jamais la wilaya d’Annaba n’a enregistré une telle vague d’estivants et de touristes que celle observée depuis le début de cet été. Avec ses 21 plages autorisées à la baignade, plus d’un million de visiteurs ont été attirés par l’ambiance vibrante qui règne de jour comme de nuit dans la région. Les rythmes entraînants de la musique, les couleurs éclatantes et les lumières scintillantes contribuent à créer une atmosphère festive qui enchante tous ceux qui foulent le sable fin d’Annaba.
Depuis l’ouverture officielle de la saison estivale, cette ambiance festive envahit le Cours de la Révolution et le Boulevard du 1er Novembre, jusqu’à la plage Rizzi Amor. Du petit port de pêche de la Grenouillère jusqu’au majestueux Cap de Garde, les visiteurs découvrent les charmes de cette région magnifique.
Les complexes hôteliers Sabri et Rym El Djamil offrent un luxe raffiné et un service irréprochable, tandis que le Club Bouna Beach propose une ambiance conviviale et décontractée. Dans ce triangle d’attraits et de luxe, le bonheur est assuré par un professionnalisme confirmé tant au service d’une certaine clientèle aux goûts raffinés et d’une classe affichée où des touristes nationaux et étrangers n’ont pas hésité à louer la qualité des services et des chambres des hôtels Sabri et Rym El Djamil. «Nous sommes enchantés par l’accueil chaleureux et le professionnalisme du personnel.
Les chambres sont impeccables, et les commodités sont de premier ordre», déclare Ahmed, un touriste algérien. Julia, une touriste française, ajoute : «Les vues sur la mer depuis notre chambre à l’hôtel Sabri sont à couper le souffle, et le service et l’animation nocturne sont exceptionnels.» L’on se rend en ces lieux pour une longue promenade amoureuse avec sa dulcinée ou en famille, pour y goutter des glaces de bonne qualité ou des pizzas, bourek annabi, pâtisseries et s’étancher la soif avec des boissons fraîches fruitées ou sodas.
Le cortège de voitures rutilantes ou brinquebalantes avec des immatriculations de toutes les régions algériennes et de plusieurs pays d’Europe ressemble beaucoup plus à un cortège d’espoirs, de réalités et d’incertitudes de tous ordres propres à cette ville millénaire.
Des mesures pour le bein-être des estivants
Pour garantir une saison estivale agréable et sécurisée, le wali d'Annaba, Abdelkader Djellaoui, a d’abord pris six mesures strictes puis a ajouté une septième décision qui s’imposait. Ces actions visent à éliminer complètement les abus sur les plages les plus fréquentées de la wilaya, Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud) et Rizi Amor (ex-Chapuis) en l’occurrence. «Nous souhaitons offrir aux citoyens d’Annaba et aux estivants venus d’ailleurs un service public de qualité», a-t-il déclaré.
Dans cette optique, les décisions prises concernent, l’interdiction de la location de tables, chaises et parasols, des vendeurs ambulants et des kiosques, de l’amarrage et l’échouage des barques de pêche, ainsi que l’interdiction de l’exploitation du trottoir de la façade maritime des plages Rezgui Rachid et Rizi Amor.
Ces mesures visent à garantir que les estivants locaux et les visiteurs puissent se détendre et profiter des plages sans entrave. Constatant la prolifération de jet-skis près des rivages, ce qui représente un danger pour la sécurité des baigneurs, le wali a pris une septième décision : «L’interdiction stricte de la circulation de ces engins nautiques près des plages».
Cette mesure a été largement saluée, car chaque année, les accidents impliquant des jet-skis causent des blessures et parfois des décès aux baigneurs. Les efforts de la wilaya ne se sont pas arrêtés là. L’aménagement et l’équipement des 21 plages autorisées à la baignade, ainsi que des 25 espaces publics ont été une priorité pour refléter l’image d'Annaba et son charme côtier.
Ces espaces ont été agrandis, nettoyés et embellis, transformant ainsi leurs environs en lieux confortables et sécurisés pour les estivants. «Cette opération d’envergure inclut l’aménagement et l’organisation de la plage de Djenane El Bey dans la commune de Séraïdi, très prisée par les estivants de toutes les régions du pays et de l’étranger», a précisé M. Djellaoui.
Des améliorations notables ont été apportées, telles que l’installation de l’énergie électrique pour la première fois et la couverture de la zone par des services de téléphonie mobile. Un programme spécial a également été mis en place pour les agents de nettoyage des plages, garantissant ainsi un environnement propre et accueillant pour tous. Avec ces mesures, la wilaya d'Annaba s’engage à offrir une saison estivale paisible, permettant aux visiteurs de profiter pleinement des magnifiques plages de la région dans un cadre sécurisé et agréable.
Pas de scooters sur la corniche
Depuis le début de la saison estivale, près de 400 motocyclettes ont été saisies par les forces de l’ordre à Annaba, selon des sources policières relevant de la sûreté de wilaya. Ces engins ont été placés à la fourrière communale pour une durée de 30 jours chacune. Cette opération, qualifiée de «chasse aux motos» par les autorités, s’inscrit dans le cadre des dispositions d’un décret communal interdisant la circulation de motocyclettes sur la corniche d’Annaba de 16h à 7h du matin durant la saison estivale.
«Ces mesures ont été appliquées suite à l’infraction de ces engins motorisés aux restrictions de circulation mises en place à la faveur d’un plan de circulation dédié à la saison estivale. Elle vise, également, à réduire les nuisances causées par ces engins routiers et à assurer la sécurité et la tranquillité des estivants».
Beaucoup de touristes et de visiteurs tiennent à se rendre au Cap de Garde via les plage Fellah Rachid (ex-Saint Cloud), Rizzi Amor (ex-Chapuis), La Caroube, Refès Zahouane (ex-Tôche), Belvédère, Aïn Achir ou le vivier pour se ressourcer et faire le plein d’énergie positive dans la perspective d’une nouvelle année. Avec son atypisme, ses cachets algérien, africain et méditerranéen, Annaba est enviée pour sa capacité à marier traditions et modernité.
Cette arrivée d’estivants et des touristes chaque jour plus nombreux pour partir à la conquête des plages, du Cours de la Révolution, des boulevards, des cités, des quartiers, des rues et des ruelles est à l’origine de la poussée de fièvre que l’on sent le jour comme la nuit. C’est en quelque sorte un ancrage qui, tout en nous contant l’histoire d'Annaba, son habillement traditionnel, son histoire, sa jeunesse et sa richesse culturelle, nous rappelle à ses origines, mais aussi à son avenir indissociable depuis toujours de celui de l’Algérie.
Séraïdi, village haut perché sur l’Edough, est le joyau de la couronne. Difficile de ne pas succomber à son charme. Sa beauté fascine tout le monde, y compris les touristes les plus exigeants. Séraïdi est en fait une carte maîtresse dans la perspective du développement touristique de la région.
Il est constitué d’une situation géographique et climatique privilégiée, un environnement préservé et d’une grande richesse culturelle et architecturale qu’embellit davantage l’hôtel El Moutazah de renommée internationale. Sur le même prolongement, toujours au cœur de l’Edough et collé à la grande bleu, il est un village dont le seul nom fait également rêver : Chétaïbi, l’une des plus belles baies du monde.
Mais le manque d’infrastructures d’accueil et de grands restaurants dignes du nom, freine un tant soit peu l’envie à beaucoup de candidats au farniente de s’y rendre. Cet été 2024, Annaba s’est fait plus belle encore que les précédentes années. Sa corniche totalement a été rénovée en un temps record, ce qui la rend encore plus captivante.
Les estivants se baignent en toute sécurité sous l’œil vigilant de la protection civile. Avec un effort en matière d’organisation, surtout au niveau des plages, la localité pourrait devenir incontournable dans les circuits touristes en Méditerranée. Le challenge est largement à sa portée.