La situation sécuritaire au Sahel reste très préoccupante et l’instabilité récente au Soudan, à l’est de cette région d’Afrique, est une source de préoccupation supplémentaire, a prévenu cette semaine une haute responsable des Nations unies devant le Conseil de sécurité.
«Les groupes armés non étatiques continuent de mener des attaques à grande échelle contre des cibles civiles et militaires et de s’engager dans des affrontements pour l’accès aux ressources, le contrôle territorial et l’influence», a expliqué la sous-secrétaire générale des Nations unies pour l’Afrique aux départements des Affaires politiques et de consolidation de la paix et des Opérations de paix, Martha Ama Akyaa Pobee, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
«Le terrorisme et les groupes extrémistes violents ciblent fréquemment les zones frontalières, en particulier la zone tri-frontalière du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le Liptako-Gourma», a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, «l’instabilité récente à l’est du Sahel, au Soudan, est une source de préoccupation supplémentaire», a dit Mme Pobee, estimant que «les effets dévastateurs de la déstabilisation continue du Sahel se feront sentir bien au-delà de la région et du continent africain». Par ailleurs, la responsable onusienne a rappelé que la crise sécuritaire exacerbe une situation humanitaire «déjà désastreuse».
Au Burkina Faso, environ 4,7 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire cette année, contre 3,5 millions en 2022. Et au Mali, 8,8 millions de personnes auront besoin d’aide, contre 7,5 millions en 2022.