Sahara occidental : Suzanne Scholte exhorte Washington à reconnaître la RASD

12/01/2022 mis à jour: 08:13
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La présidente de l’US Western Sahara Foundation, Suzanne Scholte, a exhorté le gouvernement américain à reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et à appeler le Maroc à mettre un terme à l’occupation illégale des territoires sahraouis.

«Les démocrates et les républicains (...) devraient reconnaître la République sahraouie comme l’a fait l’Union africaine et appeler à mettre un terme à l’occupation illégale du territoire sahraoui par le Maroc», a indiqué Suzanne Scholte lors d’un webinaire organisé récemment par l’ONG américaine Defense Forum Foundation sous le thème : «Sahara occidental : la tragédie des droits humains en cours en Afrique du Nord».

«En tant que républicaine, j’ai travaillé sur des questions de droits de l’homme pendant la majeure partie de ma vie, et je n’ai jamais rencontré un peuple plus honorable et plus noble que les Sahraouis», a-t-elle ajouté. A cet égard, la présidente de l’US Western Sahara Foundation a assuré que «la raison pour laquelle les républicains devraient se soucier de cela (la question sahraouie) est que nous sommes censés défendre la primauté du droit».

«Nous avons été engagés dans la soi-disant guerre contre le terrorisme, mais nous ne gagnerons jamais une guerre contre le terrorisme tant que nous ne défendrons pas les droits et ne respecterons les musulmans qui partagent nos valeurs», a-t-elle expliqué. Citant l’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, James Baker, Suzanne Scholte a fait savoir que ce membre du parti républicain était d’accord avec le fait que «les Sahraouis étaient une société sophistiquée avec un taux d’alphabétisation de 95%, (...) et avait une forme de gouvernement démocratique qui offrait aux femmes un rôle très important».

«Quand on a demandé à Baker si c’était une société qui devrait être défendue, il a répondu que du point de vue strict des droits de l’homme, et du point de vue du droit de tous les peuples à l’autodétermination, la réponse à votre question est oui», a-t-elle souligné.

Evoquant son expérience au Sahara occidental, Suzanne Scholte a tenu à partager l’histoire d’un Sahraoui, victime de mines semées par le Maroc au Sahara occidental occupé. «J’ai rencontré un Sahraoui sans jambes lors d’un de mes voyages dans les camps de réfugiés. Il était berger pendant la guerre (contre le Maroc) et emmenait ses moutons à un puits, mais les Marocains avaient placé des mines terrestres au niveau du puits, ce qui est un crime de guerre», a-t-elle raconté.

Ce Sahraoui, a-t-elle poursuivi, «a marché sur une mine qui lui a arraché ses deux jambes et les soldats du (Front) Polisario ont risqué leur vie pour entrer dans cette zone fortement contrôlée par l’armée marocaine pour sauver cet homme (...). Un homme qui avait peu ou pas de chance de survivre, mais ces soldats du Polisario ont risqué leurs vies (pour le récupérer), car ils accordent de la valeur à la vie humaine».

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