Conséquence du réchauffement climatique, les inondations sont devenues un phénomène fréquent et imprévisible. Tous les pays y sont exposés.
Comme partout ailleurs, à Boumerdès les autorités ne cachent pas leur inquiétude face aux risques découlant de la furie des eaux pluviales. Pour anticiper les choses et sortir de la gestion de crise, de vastes opérations de nettoyage des avaloirs ont été lancées à travers plusieurs communes de la wilaya. Il a fallu attendre qu’une réunion se tienne au siège de la wilaya pour que tout le monde se mette en action.
Ne prenant jamais d’initiative, certains maires et leurs exécutifs semblent attendre souvent les instructions pour agir. Pourtant, les inondations les plus violentes ont lieu en automne. S’il est impossible de prévoir les sinistres, on connaît les agglomérations les plus exposées.
Certes, des projets de curage et d’aménagement des oueds ont été réalisés à Dellys, Boudouaou et Bordj Ménaïel pour faire face aux risques d’inondations, mais d’autres villes attendent encore. C’est le cas des Issers, Hammadi, Sidi Daoud, Ouled Haddadj et Si Mustapha où certains cours d’eau proches des zones d’habitation font office de décharges sauvages. Aux Issers, même le système d’évacuation des eaux pluviales pose problème, d’où la nécessité de sa mise à niveau. Idem à Boumerdès et Boudouaou où plusieurs routes connaissent des inondations tout au long de l’hiver.
Nettoyer les avaloirs c’est bien, faire en sorte qu’ils ne s’obstruent pas à la moindre averse c’est encore mieux. Des opérations de reboisement et de lutte contre l’érosion des sols sont aussi souhaitables, notamment sur les hauteurs de Thénia, Cap Djenet et Keddara où l’exploitation des carrières a causé d’énormes dégâts à l’environnement.